Une famille de Québécois part 1 an pour découvrir l'Amérique centrale et l'Amérique du sud en Westfalia.

27 novembre 2005

Quelle belle région!

27 nov. au 2 dec.2005

Région des lacs

Nous avons pris le temps de bien apprécier cette région.
Entre Villarica et Pucón du côté chilien, nous sommes restés 2 nuits au même camping. Nous sommes arrivés le 27 novembre alors qu’il pleuvait littéralement des cordes. Nous étions heureux de voir que la table à pique nique était couverte et que nous avions une toilette avec douche à l’eau chaude privée. Cela ferait fureur au Québec! Le lendemain le soleil était presque de retour, chacun de nous s’occupait à sa façon par la pêche, la lecture ou une autre activité. Notre campement était à moins de 3mètres du lac, les enfants ont joué la majorité de la journée dans l’eau. Encore une fois, nous voulions manger du poisson et ni la pêche ni le poissonnier n’ont pu remplir nos assiettes. Les villages de Villarica et Pucón sont semblables. Tout les deux sont axés sur le tourisme. Beaucoup de maisons en bois avec de grandes fenêtres sur tous les côtés et ils offrent gîtes, nourritures, escapades de pêches et ski en saison.
La route qui passe par Puesco (Chili) et Paso Mamuil Lanin pour se rendre à Junin de los Andes (Argentine) offre des vues exceptionnelles sur le volcan Lanin (3776m) et nous fait passé par des forêts de « monkey puzzle trees ». Ces arbres se retrouvent seulement entre le 37e et 39e parallèle.
À Junin de los Andes, les campings étaient tous inondés par la crue des eaux. Nous avons dormi sur le bord d’une petite route après un bon repas de cerf et de truite (enfin!).
Du côté argentin, à partir de San Martin de los Andes nous avons emprunté « La ruta de los Siete Lagos » et avons dormi dans un camping sauvage sur le bord d’une rivière tout entouré de montagnes enneigées dans les environs de Traful dans le Parque Nacional Nahuel Huapi. Pour se rendre à Bariloche, nous avons emprunté la route 231 et 237. Au besoin, nous nous arrêtions pour déguster une bière de fabrication artisanale avec la truite et le chocolat c’est la spécialité de la région.
Ce qui nous a le plus impressionné de cette région se sont les immenses lacs d’un bleu cristallin entourés de volcans enneigés et à ses pieds de magnifiques fleurs jaunes. Des balades en West, le sourire aux lèvres, au gré des tours et des détours à ne pas s’en lasser. Une sensation de liberté nous envahissait chaque fois que nous prenions la route. Des paysages comparables aux Alpes nous faisaient oublier les kilomètres, à chaque courbe nous étions éblouis par tant de beauté. C’est un endroit que je marque dans mon calepin. Un endroit à revenir…

24 novembre 2005

Vaut mieux ne pas se faire une idée

Laguna verde, Chili

Départ vers Valparaiso deux heures à l’ouest de Santiago. Nous campons à la laguna verde en haut d’une falaise, le vent souffle très fort, il fait très froid. Ce n’est pas l’idée que je me faisais d’une escapade à la mer. À l’épicerie, pas moyen de trouver du poisson, décevant quand même. Nous mangeons des saucisses.

21 novembre 2005

Quelques jours à Santiago

Santiago, Chili

Nous avions prévu visiter mais les événements ont fait que nous avons eu très peu le temps de le faire. Nous avons changé les quatre amortisseurs (encore une fois), les deux à l’arrière étaient finis et les deux de devant pas adéquats. En sortant du garage, Roxanne s’est introduit une petite bille dans le nez, Hugues a paniqué, il a reculé à toute vitesse pour se stationner et a fait une collision avec…pas n’importe qui…une police! C’était la confusion, tout le monde pensait que Roxanne s’était blessée lors de l’accident. Nous avons passé une partie de la journée à l’hôpital avec Roxanne, les médecins et le spécialiste n’ont jamais trouvé la bille, ils pensent qu’elle a pu descendre dans l’estomac. L’autre partie de la journée à régler l’accident du matin. Le lendemain, nous avons fait réparer la boîte des gallons d’essence et cherché un pare choc.
En vrac :
Le métro de Santiago est bien semblable au notre, il y a aussi une portion d’une ligne qui passe à l’extérieur. Les enfants ont adoré la promenade.
Les décorations de Noël sont omniprésentes dans les rues et les centres d’achats de Santiago. Nous avons bien de la difficulté à se mettre dans l’ambiance, le soleil ne se couche pas avant 20h, il fait plus de 20ºC.

20 novembre 2005

Une chance que la route est belle

Santiago, Chili

Les enfants se réveillent à 10h. Le temps de déjeuner, prendre une douche, ranger le West, il est 11h15 quand nous sommes prêts à partir. Un allemand et son épouse terminent un long voyage d’un an en moto, nous profitons de son expérience pour recueillir des infos sur les routes de la Patagonie.
Nous nous arrêtons au « puente del Inca » pour dîner et voir un pont construit par les Incas. A quelques mètres de là, le parc de l’Aconcagua. Nous arrêtons pour marcher et admirer la montagne la plus haute de l’Amérique. Elle est superbe et majestueuse. Bien que nous soyons qu’à 2000m, il y a présence de neige. Une bataille de boules de neige s’impose. Nous sommes en shorts et sandales, c’est la joie! Tout le monde en voiture il ne reste que 16km pour atteindre la frontière chilienne. Nous traversons un long tunnel de 2,5km, au beau milieu se trouve la ligne frontalière entre le Chili et l’Argentine. Nous devons rebrousser chemin car nous n’avons pas fait les formalités de sorti de l’Argentine. Un policier nous renvoi à 15km en Argentine. Nous repassons dans le sens inverse le grand tunnel, la vallée merveilleuse et les montagnes enneigées. Une fois au poste douanier argentin, un policier nous explique que nous devons faire les formalités d’entrée et de sortie au même endroit soit de l’endroit d’où l’on vient. Incompréhension de toute part mais nous sommes revenus ici pour rien. Nous reprenons la route vers le Chili, la vallée, les montagnes, le tunnel, la frontière…
Nous passons près d’une heure à se balader d’un guichet à l’autre, les douaniers n’ont rien compris du carnet de passage en douane, ils n’ont créé que des emmerdements. Nous ne pouvons pas entrer au Chili avec des fruits, des légumes, de la viande et des produits laitiers. Nous avions prévu le coup, il ne nous reste rien mais nos copains se sont vus confisquer un pot de miel, des avocats et un citron. Heureusement ça s’est fait très gentiment en nous expliquant les raisons. Nous sommes partis avec 2 heures de retard (une heure l’aller-retour pour rien à la douane et une heure de formalités). Sur la 57 sud il n’y a pas beaucoup de station d’essence, nous égouttons nos dernières gouttes d’essence avant de s’arrêter pour mettre le contenu d’un bidon (20litres) et repartons, nous sommes à environ 20km de Santiago. Tous les stationnements sont fermés, nous sommes dimanche soir. Fatigué de tourner en rond nous demandons à la police la permission de nous garer dans une rue sans issue. À la réponse positive, nous nous arrêtons enfin. Juste en face se trouve une « sandwicheria» ça fera l’affaire pour ce soir, encore un souper à 22h. Il est très tard quand tous le monde trouvent le sommeil, moi qui pensait dormir tôt ce soir!

19 novembre 2005

Noël arrive à grands pas

Uspallata, Argentine

Le terrain de camping est très ombragé aucun rayon de soleil ne parvient au West, je me réveille il est passé 8h. Après avoir fait la vaisselle et ranger le West, nous nous rendons au centre de Mendoza. Le lavage déposé le matin sera prêt à 17h30. Hugues me dépose à l’Arche de Noé (magasin de jouet), j’achète les cadeaux de Noël des enfants pendant que lui s’affaire à changer l’huile avec eux. Le père Noël nous trouvera où nous serons. Nous profitons de la dernière grande ville en Argentine pour faire le maximum d’achat puisque nous nous préparons à traverser au Chili où le coût de la vie est plus élevé.
Après le dîner, un peu d’Internet et un appel au Canada pour souhaiter un petit « bonne fête » à Léo (en retard d’un jour). Par la suite nous remplissons bien le garde manger et allons chercher notre linge bien propre qui sent le citron.
Nous prenons la route 7 en direction de Uspallata, cette route part du sud de la ville. Nous voulions prendre la 52 qui selon les guides est plus belles mais personne n’a su nous dire par où passer. Nous apercevons au loin de magnifiques montagnes mais les nuages cachent les sommets.
Nous nous installons au camping, il est tout près de 21h. Le souper n’est pas prêt avant 22h. Tu parles d’une heure pour faire souper des enfants…il n’en souffre pas du tout, ils s’amusent avec des bâtons et leurs lampes frontales.
Dodo vers 23h.

18 novembre 2005

Et, encore une autre

Mendoza, Argentine

Hugues part avec Sylvain en Land Rover. Nous avons besoin d’une batterie neuve l’ancienne est fendue et a coulé. En attendant les gars je range le West, prend les douches et fais un peu de pâte à modeler avec les enfants. Le camping est vide.
Une fois la nouvelle batterie installée, nous oublions rapidement les dix-sept années du
West. Hugues me dit ne jamais l’avoir changée (alors elle aurait au moins cinq ans!), nous aurions du le faire bien avant ça aurait sûrement facilité le démarrage en haute altitude. Avant de quitter définitivement la région de Maipú nous visitons une dernière Bodegas. Le propriétaire est très sympathique, il aime son travail et prend plaisir à nous expliquer sa façon d’élaborer ses vins. Belle visite.
Nous dînons dans le centre ville de Mendoza. Cette ville me plaît de par ses énormes arbres qui créent de l’ombre, ses nombreux parcs, les gens sont calmes mais la ville est très vivante.
Installés à une terrasse nous observons l’activités autour de nous.
Nous avons un peu de route à faire, nous voulons changer de camping, nous allons au nord-est de la ville où il y a plusieurs campings. Plus ombragé, plus propre ce camping Suizo est agréable. C’est l’endroit idéal pour rencontrer des gens de tout horizon qui font un peu le même genre de voyage que nous. Chacun le fait à sa façon selon le temps et les moyens qu’ils disposent. Ce soir, il n’y a que nous en Westfalia par contre plusieurs Land Rover. Nous utilisons nos restes pour se faire un très bon souper, nous n’avons pas eu le courage de ressortir pour faire une épicerie. Au menu : Omelette à l’aubergine, pâte sauce au bleu, le tout bien arrosé de vin acheté dans les Bodegas visitées. Délicieux!

17 novembre 2005

Le bon vin de Mendoza

Maipu, Argentine


Une bonne nuit de sommeil, ça fait du bien! Nous faisons la route pour Mendoza, on s’attendait à voir des vignes et des vignobles tout le long de la route 40 mais il y en a très peu. Quelques un après San Juan et après c’est presque le désert. Arrêt à Mendoza pour retirer des pesos Argentin, pour dîner et prendre des infos sur les « bodegas » à visiter. Nous sommes dans une région de très bon vin, profitons en pour les découvrir. La ville n’est pas très animée, c’est normal il est 13h. Nous partons de Mendoza vers 14h30. Première visite la Bodegas Lopez à Maipú, très grande et très moderne. Tout est mécanisé. En saison de vendange ils reçoivent une soixantaine de camions de raisins par jour. En ce moment, dans la région, les raisins ne sont pas plus gros qu’un gros pois. La récolte se fait en février, mars et avril. À la Bodegas Lopez , ils fabriquent plusieurs vins blancs et vins rouges ainsi que du rosé, du champagne et de l’huile d’olive. Visite intéressante surtout l’embouteillage qui fonctionnait à fond quand nous y sommes passés. La dégustation s’est fait dans les caves, une jolie pièce toute de bois, de briques et de bouteilles, très chaleureux.
Deuxième visite, nous voulions quelque chose de plus familiale, la « Bodegas » Di Tommaso. Malheureusement, les enfants dorment et comme je ne veux pas les réveiller, je reste avec eux. Hugues, Sylvain et Nathalie feront la visite et viendront me chercher pour la dégustation.
Maintenant, nous avons tout ce qu’il nous faut en terme de vin, il suffit de compléter avec un steak et des légumes.
Il y a vraiment un drôle d’odeur dans cette ville, ça prend à la gorge. Qu’est-ce que ça peut bien être? Je sors la tête afin de prendre une bonne respiration. Mais! L’odeur ne vient pas de l’extérieur. L’odeur vient dans dessous de mon siège, c’est la batterie! De plus elle dégage une chaleur…Arrivée au camping, Hugues s’empresse d’ouvrir le compartiment de la batterie. Ça fume. Nous sommes prêts, extincteur à la main.

15 novembre 2005

Encore des problèmes

La Rioja, Argentine

La nuit a été bruyante. J’ai la tête bien remplie, j’ai dû rêver toute la nuit des problèmes du West. Nous reprenons la route avec méfiance. La journée se déroule sans souci mécanique, seulement quelques petits rots du West qui à toute les fois nous font retenir notre souffle. Les paysages ressemblent à ceux du Québec par ses grands champs de blé et ses pâturages. Des vaches qui ruminent et les montagnes peu élevées nous ramènent à des souvenirs de chez nous et pour se mettre bien dans l’ambiance nous écoutons Kevin Parent. Souper bien arrosé dans un camping près de Rioja.

14 novembre 2005

Dure journée

Tucumán, Argentine

Réveille un peu difficile, nous nous étions couchés plus tard qu’à l’habitude. Nous décidons de faire route ensemble. Nous partons devant. Au bout de quelques kilomètres, le West se met à faire des rots et pouf plus rien! Hugues tente de démarrer par compression en marche arrière. Rien n’y fait. Sylvain et Nathalie nous rejoignent. Hugues et Sylvain font connaissance et partage leurs connaissances mécaniques tandis que moi et Nathalie distrayons les enfants. Vers 14h, le West est noyé et nous disposons d’un peu de temps pour dîner. Je prépare le lunch. Après un repas rapide, nous reprenons nos activités respectives. Ce n’est que vers 16h que le West se remet en marche mais ce n’est que pour nous donner espoir car 10 minutes plus tard une fumée bleue s’échappe à l’arrière et puis plus rien. Nous décidons d’attacher une sangle entre le Land Rover et le West. Il est tard et la fumée bleue ne nous donne pas beaucoup d’espoir. Le Land Rover nous traînera jusqu’à Tucumán soit environ 70km. La première portion de la route est en serpentin dans la montagne, c’est difficile de manœuvrer avec que 4m entre les deux véhicules. Hugues est toujours sur les freins. J’ai de la misère à regarder autre chose que cette sangle qui nous relie. Heureusement, il y a considérablement de Volkswagen en Argentine et nous trouvons facilement un concessionnaire à Tucumán pour faire la réparation. Les mécanos passent un peu plus de deux heures sur le West. Nous ne sommes pas très en confiance car ils n’ont pas mis le doigt sur le véritable problème. Nous partons inquiet et heureusement nos amis sont restés avec nous. Le concessionnaire a été très aimable car ils ont continué à travailler même si l’heure de fermeture était passée et nous ont rien chargés pour tout le travail. Nous sortons de la ville pour dormir car les bouquins de référence ne sont pas très rassurant sur la sécurité de cette ville. Bivouac dans un petit village. Notre souper se résume à un yogourt, du fromage et des biscottes vers 23h.

13 novembre 2005

Bodegas

Tafi del Valle, Argentine

En ce dimanche, il n’y a que deux bodegas d’ouverte à Cafayate. Domingo Hermanos en est une. Le cépage de malbec est le plus présent dans la région. Les vins dégustés ne sont pas extraordinaires, nous demandons à goûter à un malbec vieilli en baril que nous apprécions davantage et en achetons une bouteille.
L’autre bodega ouverte est Vasija Secreta. Deux gros autobus de touristes y sont garés, nous hésitons mais comme nous avons aimé une bouteille de vin de chez eux, nous y allons quand même. La visite est bien organisée mais la dégustation n’est vraiment pas agréable. Les passagers des deux autobus sont là, tous le monde se pilent sur les pieds, nous ne savons pas très bien ce que nous buvons d’ailleurs ce n’est pas très bon et nous sommes vite repartis plutôt déçus.
Nous allons manger dans le West tout autour de la Plaza de Armas de Cafayate. Un Land Rover déjà vu à Potosi en Bolivie s’y trouve. Nous garons le West tout à côté mais les propriétaires avec qui nous avions discuté et qui empruntent sensiblement le même parcours que nous ne s’y trouvent pas. Nous préparons nos sandwiches. Sylvain et Nathalie reviennent à leur Land Rover et nous discutons de nos aventures depuis Potosi. Les nuages commencent à s’accumuler sur notre route et une fois arrivé à Tafi delValle l’averse nous tombe dessus pendant que nous faisons nos provisions. Nous poursuivons au-delà du village pour se trouver un endroit où dormir. Nous avons vu sur le lac là où les kits s’amusent sur l’eau. Sylvain vient nous voir alors que nous sommes attablés dans le West et nous invite à se joindre à eux. Ils sont installés sur le bord de la rivière à environ un kilomètre. Après le souper, nous allons les rejoindre, il y a aussi une famille Suisse qui est campés à cet endroit. Nous finissons notre bouteille de vin en leur compagnie. Agréable soirée.

12 novembre 2005

Vignobles


Cafayate, Argentine

Pour une vue spectaculaire de la ville de Salta nous allons au « Cerro San Bernardo ». Nous aurions pu monter en West mais pour faire changement nous prenons le téléphérique. Au sommet, il y a un parc tout aménagé avec des cascades. Relaxant.
En après-midi, pendant la sieste argentine, nous roulons jusqu’à Cafayate, la route est agréable et parsemée de petits arrêts avec des formations rocheuses naturelles. Les noms nous laissent deviner ce que nous devons chercher : El sapo (le crapaud), la garganta del diable (la gorge du diable) ou encore el fraile (le moine) et quelques autres. À Cafayate le camping est entouré de vignes, demain nous nous promettons une visite de « bodegas ». Cafayate est réputé pour produire les meilleurs vins d’Argentine. Ça ma l’air d’un beau petit village où la vie se déroule lentement et sans tracas.

11 novembre 2005

Sieste de 13h à 17h

Salta, Argentine


Nous flânons au lit un peu, nous sommes secoués de la longue route de la veille. Après un dîner dans le centre nous ne savons que faire car dans l’après-midi tout est fermé. Nous trouvons un Internet et une épicerie pour le changement d’huile nous devrons attendre vers 16h, à l’heure où les commerces ouvrent. Pendant ces 3-4 heures où tout est fermé nous sommes plutôt déboussolés. Je crois qu’à l’avenir nous en profiterons pour abattre des kilomètres. Souper sur BBQ au camping municipal. Des allemands en Syncro diesel sont venus s’installer sur le site à côté de nous, leur véhicule est impeccable, il ferait bien des jaloux chez nous.

10 novembre 2005

À nous les gros steaks…

Salta, Argentine

Une grosse journée de route nous attend, nous traversons en Argentine. Bizarrement nous devons faire les formalités pour sortir du Chili à San Pedro de Atacama et poursuivre pour environ 160km pour enfin arriver à la douane de l’Argentine. Le paysage est superbe dans cette longue montée mais il n’y a pas de village. Les douaniers argentins sont installés au beau milieu de rien à 4200m d’altitude. Les quelques maisons d’adobes à proximité composent à eux seules le village de Paso Jama. Nous entamons la descente vers Salta à 1200m au dessus du niveau de la mer. Petit à petit les terres sont habitées, des dames vendent du fromage de chèvre (délicieux) sur le bord de la route. Le vert vient de réapparaître dans le paysage, couleur quasi inexistante sur la côte du Pacifique. Je ressens tout à coup un calme intérieur. Beaucoup de ressemblance avec les pâturages du Québec. À une centaine de kilomètres de Salta la route grimpe dans les montagnes et se rétréci, nous sommes dans le doute mais rien n’à faire nous ne pouvons pas rebrousser chemin, pas d’entrée, pas d’autres embranchements, « nada »! Hugues compte les virages à l’intérieur d’un kilomètre, résultat entre 15 et 17, la route a la largeur d’un West et quart. Imaginez quand une voiture vient en sens inverse! Les kilomètres à parcourir diminus lentement alors que le temps lui s’étire. Nous arrivons à Salta, il est 19h (nous étions partis après les formalités chilienne à 9h15), bonne journée de route, tout le monde est épuisé, les enfants ont été supers gentils. Nous nous garons au centre ville et dévorons notre premier steak argentin. Nous dormons au camping municipal, peu coûteux et pas trop loin du centre.

09 novembre 2005

Visite de la laguna Chaxa

San Pedro de Atacama, Chili

Au matin, nous empruntons la route vers le Salar d’Atacama. La route sur le Salar est asphaltée et il y a des pancartes indiquant les directions. Le sel est mélangé avec du sable ce qui lui donne une couleur brunâtre. Rien avoir avec le Salar d’Uyuni, c’est moins joli. À une trentaine de kilomètre nous nous arrêtons à la lagune Chaxa. On peut suivre un sentier aménagé qui nous fait découvrir la lagune et ses flamants roses. Nous pouvons observer trois espèces de flamants qui se différencient surtout par la quantité de rose que l’on retrouve sur leurs plumages. En ce moment, les flamants construisent leurs nids. Le soleil plombe, il fait chaud, ça chauffe. Nos pieds ont bien aimé se rafraîchir dans l’eau de la lagune que j’imagine très salée. Nous nous arrêtons au village de Toconoa pour dîner. C’est un petit village paisible. Roxanne et William se sont fait deux amis avec lesquels ils s’amusent aux billes tout en attendant le repas. Le seul restaurant du village offre le menu du midi qu’à partir de 14h. Nous allons ensuite au camping de San Pedro pour profiter de la grande piscine, de la douche et de la tranquillité.

08 novembre 2005

Une autre vallée de la lune

San Pedro de Atacama, Chili

Le petit village de San Pedro de Atacama est animé de 4950 habitants. Il n’est pas très grand mais nous retrouvons tout ce qu’un touriste peu avoir besoin. Les rues sont en terre et les maisons en adobe. Nous essayons de récolter le maximum d’informations sur la route vers l’Argentine. Dans quelques jours nous passerons une autre frontière.
À 15km, la vallée de la lune se visite en voiture. Des paysages particuliers sillonnent le parcours. Il y a très peu de végétation et plusieurs dunes de sable. Les enfants s’endorment sur la route cahoteuse du site. Ce n’est pas que la visite est ennuyeuse mais c’est nuageux et nous arrêtons un peu moins pour prendre des photos. La promenade est plus longue que prévue, la promesse de la baignade ne tient plus, nous la remplacerons par de la crème glacée. Nous avons décidé de dormir au stationnement municipal. Nous cuisinons en famille, tout le monde participe. William casse les oeufs et coupe les saucisses alors que Roxanne s’occupe des tomates, des concombres et du fromage. Le résultat : une omelette au saucisse accompagnée d’une salade. C’est super le fun! Ensuite, nous flânons dans le village tout en dégustant notre crème glacée. Retour au West au moment où le soleil nous montre ses derniers rayons. Je lave la vaisselle pendant que les enfants écoutent un film sur le portable. Nous nous endormons difficilement car notre emplacement est devenu une autoroute. C’est un peu bruyant…

07 novembre 2005

Le désert

San Pedro de Atacama

Nous nous sommes arrêtés dans la ville de Chuquicamata pour visiter la plus grosse mine de cuivre à ciel ouvert au monde. Les visites ne se font que l’après-midi à 14h. Il est 10h, nous patienterons. Nous occupons les enfants au parc et dînons après une petite épicerie. À notre retour, nous sommes déçus de voir les nombreux touristes qui sont là. Le tour se fait en gros autobus, nous sommes cinquante avec des casques rouges de protection. C’est le genre de visite que nous détestons, une chance que cela ne dure qu’une heure. À la mine, tout a des allures gigantesques. Les camions, les roues de 3m des camions, la consommation d’essence de 2litres de diesel à la minute et la quantité de cuivre extraite (600 000tonnes soit 45% de la production chilienne). La mine couvre 4,5km de long par 3km de large et 850m de profondeur. Les camions mettent 20 minutes pour descendre dans le fond du site et 45 minutes pour y remonter la benne pleine. Impressionnant!
Il y a deux heures de route entre Chuquicamata et San Pedro de Atacama, nous les parcourons dans le silence de la sieste des enfants. Nous cherchons un camping mais avec les multiples sens uniques nous tournons en rond. Une fois trouvé celui-ci est fermé. Nous nous rabattons sur un autre camping qui est à 3,5km du village. C’est au oasis au milieu du désert avec de gros arbres et une immense piscine. Ici, pas de gazon seulement du sable. Les sites sont équipés d’une table et d’un BBQ. Il n’y a pas d’eau chaude mais elle est semble-t-il à 22ºC. L’eau n’est pas potable. Le tout pour 22,50$, bienvenue au Chili!

06 novembre 2005

Ville fantôme

Chuquicamata, Chili

Cet avant-midi nous visitons Humberstone, une ville minière fantôme. Cette ville fut construite en 1934 lorsque le nitrate était en demande et abonné en 1961 avec l’arrivée des engrais chimiques. Le site est en restauration, d’ici quelques années ils auront complété les travaux et le tout sera très agréable à visiter. À notre grande surprise, nous y avons passé plus de deux heures. Les enfants ont bien aimé faire des spectacles dans l’ancien théâtre, mimer les marchands dans le magasin général, faire les malades à l’hôpital et jouer aux étudiants modèles à l’école. Pour les loisirs, les gens avaient une grande piscine en métal et des terrains de tennis. Belle visite par contre à 13h le soleil était très chaud.
En après-midi, nous faisons la route jusqu'à Chuquicamata. Soupons et dormons près d’un parc. Très tranquille. La ville n’est pas belle, c’est une autre ville de mineurs mais bien vivante.

05 novembre 2005

Premier camping en Amérique du sud

Pozo Almonte, Chili

Iquique a plusieurs attraits. En plus de la plage, son long « boardwalk », les maisons sont d’architecture Georgienne ce qui lui donne tout un charme et ses trottoirs de bois sont bien agréable. Nous flânons dans la ville. Depuis que nous sommes entrés au Chili nous avons de la misère avec l’accent des chiliens, ils omettent les « s ». Nous avons l’impression qu’ils parlent une autre langue.
À quelques kilomètres d’Iquique se trouvent un tout petit village, Pozo Almonte. C’est là que nous dormirons pour la première fois dans un camping depuis notre entrée en Amérique du sud, le 8 juillet. Tout près de quatre mois. Il y a des arbres (rare dans le désert), des sanitaires, une piscine, un parc, des chevaux et des vaches. Nous préparons un poulet teriyaki sur le BBQ.

04 novembre 2005

Enfin du propane!

Iquique, Chili

Ce matin on se repose de notre journée de route d’hier. Temps libre pour tous en avant midi. Par la suite, nous cherchons une bonne carte de l’Argentine, trouvons du propane pour le frigo du West. Depuis le Panama que nous ne nous étions pas ravitaillés en propane, la bière froide nous manquait! Nous pourrons ainsi prévoir quelques repas. Vu le coût de la vie plus élevé, il est maintenant plus avantageux de cuisiner.
Nous filons jusqu’à Iquique par la route 5. Nous agrémentons la route de quelques arrêts pour regarder des géoglyphes de toutes sortes (humains et animaux) dont « el gigante de Atacama ». Nous sommes dans le désert du même nom, le désert le plus sec au monde. La descente à Iquique est impressionnante, la ville avec ses grattes ciel en bordure de mer occupe toute l’espace jusqu’au falaise. Un tsunami ici et la ville disparaît.
Nous ne sommes pas encore habitué à la nouvelle heure, nous nous faisons toujours prendre vers 20h quand le soleil se prépare à se coucher. Ce soir nous avons soupé à 20h30 et nous n’étions pas coucher avant 22h. Nous dormons encore gratuitement sur le bord de la mer face à un enclos de lamas.

03 novembre 2005

De retour au 21e siècle

Arica, Chili

La première chose que nous faisons ce matin est de se glisser dans les eaux thermales d’Obrajes. Quel beau réveille, tout en douceur! Ensuite, la journée se résume à de la route et encore de la route. Je n’ai pas beaucoup regardé le paysage. J’ai travaillé à l’ordinateur une bonne partie du trajet. Nous empruntons la seule route asphaltée entre la Bolivie et le Chili qui passe par Tambo Quemado. La frontière est facile et rapide à traverser hormis la demi-heure d’attente car les douaniers chiliens étaient en heure de lunch jusqu’à trois heures. Au Chili, nous devons ajouter une heure à notre montre, nous avons maintenant deux heures de plus avec Montréal. Les paysages du côté Chilien sont très beau. Montagnes enneigées avec à leurs pieds des lagunes bleues et des flamants roses. Nous passons de 4500m au niveau de la mer. Toutes les bouteilles que nous avons sont déformées par la différence énorme d’altitude. Hugues dit se sentir en sécurité sur les routes chiliennes car les courbes dangereuses sont annoncées, il y a des sorties d’urgence, les limites de vitesse sont biens indiquées et pas moyen de se perdre les villes et villages sont annoncés avec le kilométrage à parcourir. Comme chez nous!
Arica n’est pas une ville particulièrement jolie mais il y a la « beach ». La mer est belle, les vagues sont assez grosses pour y faire du surf. Le Chili est plus moderne que ses voisins le Pérou et la Bolivie. Sur la rue piétonnière nous retrouvons des écrans géants avec des pubs, des épiceries comme on les connaît mais le coût de la vie va de même. J’aime cette sensation lorsqu’on change de pays, nous avons tout les sens en alerte, il a des millions de choses à observer et à découvrir, la nouvelle monnaie, les gens, la nourriture, c’est excitant!
Nous dormons gratuitement à un stationnement sur le bord de la plage Chinchorro.

02 novembre 2005

Visite de Cochabamba

Obrajes, Bolivie

À Cochabamba tout est fermé aujourd’hui. C’est jour férié, jour des morts. Les gens se rendre au cimetière avec des fleurs qu’ils déposent sur les tombes. Nous visitons le marché, un des plus grand que nous avons visité et la seule partie de la ville qui est animée aujourd’hui. Évidemment, les marchands de fleurs font des affaires d’or. Il y a aussi une montagne la Cerro de San Pedro de 2900m, on peut escalader les 1250 marches où monter en téléphérique. On retrouve à son sommet la statue immense du « Cristo de la Concordia ». Il mesure 33mètres et des poussières pour représenter l’âge du Christ. Il dépasse de quelques centimètres le célèbre Cristo Redentor de Rio de Janeiro. Les enfants ont adoré la montée de 12 étages dans la statue. La vue est superbe, on surplombe la ville. De retour en ville, nous profitons du grand supermarché ultra moderne pour faire le plein de nourritures.
Pas de temps à prendre, après le dîner nous prenons la route. Nous arrêtons à Obrajes pour souper et dormir.

01 novembre 2005

On l’a!

Cochabamba, Bolivie

La route pour Cochabamba est très belle, nous essayons de ne pas faire trop d’arrêt photo pour ne pas arriver trop tard. Nous arrivons vers 15h chez Fedex, ensuite tout se déroule très rapidement. Sautons dans un taxi pour se rendre à la douane de l’aéroport où notre paquet est retenu, rencontrons le représentant de Fedex ainsi que les douaniers, discutons, expliquons, sortons les preuves de l’envoi…Ensuite, les douaniers parlent entre eux de codes et autres choses que nous n’arrivons pas à comprendre. Ils nous suggèrent de payer la taxe sur seulement 100$ (le coût déclarer du paquet), le temps commence à manquer, nous acceptons. Plutôt que de nous coûter 300U$, le coût de la taxe est réduit à 40U$. Nous payons et attendons, attendons, attendons. Le représentant vient nous dire que nous aurons notre ordinateur seulement jeudi car il ne reste pas assez de temps ce soir et demain c’est jour férié. Ah, non! Nous protestons que nous avons déjà payé. Nous l’aurons aujourd’hui. Nous faisons faire un peu de surtemps à quelques douaniers et enfin le paquet nous est remis. Ouf! Pas moyen de vérifier si l’appareil fonctionne la batterie est à plat. Le représentant nous ramène tous au bureau de Fedex au centre-ville où le West est garé.
Il est 18h30, allons souper.
Le resto recommandé par le gars de Fedex est délicieux. Je mange du canard et Hugues de l’agneau accompagné de bière bolivienne et d’une tarte glacée au citron.
À Cochabamba, la température est beaucoup plus chaude, il est 20h et les enfants sont encore en short.
Nous nous trouvons un stationnement pour dormir. La dame hésite, c’est la première fois que quelqu’un demande à dormir dans son véhicule. Finalement la réponse est positive, nous dormirons ici, il est tard.

Qu’est-ce qu’on fait?

Chicariba, Bolivie

Tiahuanaco a été construit par le peuple du lac Titicaca (à environ 80km), il y a plus de 1000 ans, c’est un grand centre de cérémonies. Les particularités de ce site sont de grandes statues de pierre et un grand temple de grès rouge dont la cour rectangulaire et les murs ornés de petits visages sculptés dans la pierre. Intéressant mais comme le site a tellement souffert des pilleurs il ne peut pas livrer beaucoup d’informations sur leurs bâtisseurs. Nous dînons dans les environs et retournons à La Paz en après-midi. Nous sommes encore pris dans un énorme embouteillage. Les boliviens ne sont pas du monde, ils roulent face à la circulation, klaxonnent sans arrêt, forment cinq lignes quand il n’y a que trois voies. C’est le plus audacieux qui passe. Nous devons entrer nos miroirs extérieurs pour être certain de passer. I-N-C-R-O-Y-A-B-L-E ! Du jamais vu!
Chez Fedex, ils n’ont pas de bonnes nouvelles. La douane n’a pas voulu changer sa décision. Il réclame 300$ de taxes. Nous demandons si ça pourrait changer quelque chose si nous nous présentions à Cochabamba, à la douane. La réponse est positive.
Nous montons dans le West, examinons les possibilités…Cochabamba est à sept heures de route de La Paz. Nous allons faire une épicerie pour souper dans le West tout en roulant vers Cochabamba. Nous sortirons de La Paz ce soir afin d’éviter le trafique infernal. Nous nous arrêtons dans une station d’essence pour dormir. Il nous rester cinq heures de route à faire demain.