Une famille de Québécois part 1 an pour découvrir l'Amérique centrale et l'Amérique du sud en Westfalia.

29 avril 2006

Nous voilà reparti!


Comalcalco, Mexique

29-30 avril 2006

Nous savons que nous voulons aller à Palenque mais sur le chemin pour s’y rendre il y a plusieurs visites qui nous intéressent. Naturellement, elles sont dans des endroits opposés, il faut faire des choix. Comme la direction du West n’est pas encore réparée, nous optons pour un minimum de kilomètre. À Colmalcalco, la route du chocolat nous attire ainsi que le site archéologique. C’est là que nous décidons de « jeter le pneu » (dans le même sens que jeter l’ancre). À chaque matin Hugues inscrit les kilométrages au compteur, ce matin nous débutons la journée avec 305 000!

La première nuit nous avons fait un arrêt dans un parc aquatique, nous avons campé sur le terrain de basket-ball, au grand plaisir de Roxanne et William. Nous avons également sauté dans la piscine une fois les portes du parc fermées. Tout un privilège de pouvoir se baigner dans cette immense piscine. Les employés s’affairaient à tout nettoyer. Nous sommes les seuls campeurs donc les seuls dans la piscine. Le lendemain après avoir tout rangé pour continuer notre route nous avons fait un autre saut dans la piscine, les visiteurs commençaient à s’installer avec leurs pique-niques. Juste le temps de se r’habiller et nous étions déjà en sueur.

Une fois parvenu à Colmalcalco, nous repérons rapidement le site archéologique mais nous gardons la visite pour le matin, lorsqu’il fait moins chaud. Le matin nous pouvons nous attendre à 33˚C alors que rapidement le mercure monte pour atteindre presque les 40˚C. Nous cherchons le musée du cacao, nous demandons à plusieurs personnes et les indications vont dans tout les sens, nous abandonnons lorsqu’on voit une autre plantation de cacao où ils vendent du chocolat. Nous descendons (Hugues et moi, les enfants n’ont pas envie de venir) pour goûter. Le goût du chocolat est délicieux mais il y a un désagréable scrounch-scrouch qui se fait sentir entre les dents, se sont les grains de sucre. Nous demandons au charmant jeune homme le chemin pour le musée du cacao, il nous fait un super croquis, nous ne pourrons pas nous perdre. Nous lui demandons aussi où il y aurait un endroit pour dormir en camping. Il ne nous recommande pas la plage mais nous offre cordialement le terrain de la Finca en face du magasin de chocolat. Nous acceptons et allons chercher à l’épicerie le nécessaire pour se faire à souper. À notre retour, le papa nous accueille « mi casa es tu casa ».

Il y a déjà un moment que William nous demandait de dormir en haut avec Roxanne mais au début du voyage c’était le party à toute les fois et cela finissait toujours par une réprimande mais depuis que nous sommes au Mexique les enfants dorment ensemble dans un lit double et ça va super bien, pas de chichi. Nous avons donc installé William au deuxième avec sa sœur dès le premier soir. Ils sont champions!

Une autre nuit super tranquille débute.

28 avril 2006

Le plaisir de dormir dans le West


Anton Lizardo, Mexique

Nous libérons la chambre de l’hôtel. Le goût du West est revenu aux enfants surtout quand nous leurs avons dit que nous pourrions aller à la plage et que nous mangerions moins souvent au restaurant. Nous avons fait tout un itinéraire pour les prochains jours, nous voulons aller à Palenque voir le site archéologique.

Après avoir fait le plein de bouffes et de propane à Boca del Rio nous allons à la plage. Il y a des indications pour un camping nous décidons d’aller voir. Mais…nous sommes déjà venu ici! Eh oui! Lorsque nous sommes descendu en juin 2005 nous voulions dormir à ce camping mais il était fermé, le voisin nous avait reçu avec la carabine à la main. Cette fois il est ouvert, il n’y a aucun campeur et il nous demande 200 pesos pour un site au soleil, une piscine vide et la mer. Nous nous stationnons (il est déjà 15h) même si nous trouvons que s’est exagéré. Vite fait nous enfilons nos maillots et sautons dans l’eau. Après m’être rafraîchi, je vois qu’à deux terrains voisins il semble avoir un restaurant ou un stationnement, je vais y jeter un œil, il y a des gens. C’est en fait un terrain privé mais après avoir raconté mon histoire et répondu aux questions, la dame m’invite à venir se camper ici. Par contre, demain elle attend beaucoup de visite et nous ne pourrons pas rester toute la journée. Cela ne me gène pas nous avions prévu faire de la route. Je retourne à la mer, Hugues et les enfants s’amusent au baseball. Nous finissons la partie et plions bagage pour changer de site. Le proprio est plutôt surpris de nous voir partir et ne nous demande rien pour le stationnement.

Les gens ont quitté et un homme s’affaire à nettoyer. Nous nous installons, nous avons une douche, une toilette, un palapa, une table, quatre chaises et un couché de soleil superbe. C’est pour ce genre de campement que j’adore le West. Nous sommes seul au monde ou presque…

24 avril 2006

C’est cette semaine que ça se passe…


Veracruz, Mexique

24-25-26-27 avril 2006

Lundi matin notre tâche est de trouver un broker pour sortir le West du port. Nous avions un nom mais le numéro de téléphone n’est pas bon. Nous nous sommes déplacés à l’adresse, nous nous sommes cognés le nez sur un local à louer. Le bureau a déménagé nous ne savons pas où…Nous décidons d’aller au bureau de Hamburg Süd peut-être pourront-ils nous recommander quelqu’un? Il nous envoie chez un important broker qui se spécialise dans les importations de véhicules. Ceux-ci ne travaillent qu’avec des compagnies tel que Ford ou autres fabricants. Très sympathique et poli (ce qui est rare pour un broker), il nous dirige vers un autre bureau en s’excusant à plusieurs reprises. Nous rencontrons alors Roberto un petit monsieur calme. Après plusieurs questions et des vérifications au niveau des lois, il nous dit qu’il peut le faire. Nous devons revenir un peu plus tard pour l’estimation des coûts. Entre temps nous allons à l’association des brokers, ils nous réfèrent à un autre (on aurait aimé qu’il nous dise d’aller voir Roberto). Cette fois nous rencontrons un gros et grand monsieur sûre de lui qui nous charge des honoraires exorbitants et des coûts de déplacement du conteneur qui font peur…Nous voulions avoir un autre estimation nous l’avons! Pour nous mettre un peu de pression, il nous dit qu’il est le seul à Veracruz à faire ce genre de transaction. Nous l’envoyons paître!

De retour chez Roberto, il ne peut pas nous donner tous les prix de déplacement du conteneur mais ses honoraires sont raisonnables. Nous lui donnons le Go.

Nous voilà reparti dans une autre histoire de broker et de procédures douanières.

Roberto est un honnête homme, il ne paye pas de pourboire aux douaniers (les autres avec qui nous avons travailler fonctionnait à coup de « propina »), nous découvrons qu’il est possible de faire les choses proprement en connaissant les lois. Belle découverte! Je n’y croyais vraiment plus.

Le West a bien failli sorti mercredi soir mais Hugues tenait à le sortir du conteneur et Roberto a dû demander une autorisation pour qu’il puisse entrer au port avec lui et cela a retardé les procédures. Le West est sorti officiellement jeudi le 27 avril à 14h30. Tous les membres de l’équipage sont maintenant rassemblés. Nous pourrons poursuivre notre aventure. Il nous reste environ deux semaines à visiter le Mexique avant de penser à notre remontée finale vers Longueuil. La visite du musée d’anthropologie de Mexico a ravivé notre intérêt pour les sites archéologiques. Nous tenterons d’en visiter quelques uns pour découvrir les cultures Aztèque et Maya.

23 avril 2006

Vamos!


Veracruz, Mexique

Nous reprenons l’autobus pour retourner à Veracruz. La sortie de Mexico est longue. Il y a beaucoup de voitures sur l’autoroute, un bouchon causé par des policiers.

En débarquant de l’autobus nous sommes vite envahis par la chaleur humide de la côte. Nous avons un peu l’impression de revenir à la maison. Je ne sais pas trop si j’aime ce sentiment! Nous retournons dormir au même hôtel, cette fois les prix ont chuté ce n’était peut-être pas la meilleur idée de se départir du West pendant la Semaine Sainte cela a augmenté nos frais.

Nous y retournons pour travailler! Le bateau est arrivé hier et le conteneur a été déchargé dans le port. Il ne reste plus qu’à le sortir de là! Et, si cette fois c’était facile, soyons positif…

Les enfants ne sont pas contents, ils sont conscients que les jours à l’hôtel s’achèvent.

19 avril 2006

Nous adorons cette mégapole


Mexico, Mexique

19-20-21-22 avril 2006

Nous avons aimé :

La fraîcheur matinale de Mexico, ses nombreux quartiers, l’architecture, son musée Anthropologique magnifique, son métro bondé (à 25¢), la Torre Latino-Americana avec la vue de 360˚ sur la capitale à son sommet, Rodin sous les rayons du soleil, la découverte d’un restaurant argentin avec des steak tendres gros comme l’assiette, le vendeur de pièces VW qui détenait toute les pièces de la direction que nous cherchions depuis le début du Brésil, la visite d’un des plans de Transcontinental, les coccinelles taxis, les compteurs dans les taxis (pas besoin de négocier la course), l’ambiance décontract, le Paseo de la Reforma avec ses multiples monuments et encore plus…

Nous avons moins aimé :

La musique trop forte à la porte des pharmacies, les trottoirs trop étroits, le trafic infernal, les sifflets des policiers aux intersections, la crise de William au musée, n’avoir que cinq jours pour visiter.

18 avril 2006

2e plus grande agglomération du monde

Mexico, Mexique

L’autobus part à 9h. Le trajet dure 5 à 6 heures, nous passerons du niveau de la mer à 2200m d’altitude.
La station d’autobus est reliée au métro de la ville, il est facile d’accéder au centre historique. Nous nous rendons directement au Zocalo de Mexico. Nous sommes éblouis par la beauté quand nous sortons des profondeurs du métro. L’immensité de la plaza, par contre aucune verdure, que du béton mais quel beau travail sur la Cathédrale et le Palacio qui entourent le Zocalo. Nous oublions vite la lourdeur de nos sacs.

La recherche de l’hôtel commence sur l’Avenida 5 de Mayo. Nous trouvons La Rioja (juste après l’Hôtel Canada) charmante avec de petits balcons vue sur l’Avenida et économique. Sans air climatisé, ni ventilateur, pas besoin ici c’est un peu plus frais. Nous avons choisi ce quartier plus ou moins parce que nous croyions n’être pas très loin de l’endroit où nous devons payer le bateau mais nous nous sommes trompés. Nous cherchions l’Avenida Jeronimo et nous avons trouvé la Calle Jeronimo…
Ce n’est pas vraiment important, nous aimons beaucoup le petit hôtel que nous avons déniché.

17 avril 2006

L’été est arrivé!

Veracruz, Mexique

Depuis hier un coup de chaleur a envahi Veracruz, c’est peut-être juste l’humidité mais nous ne sommes pas les seuls à souffrir. Beaucoup de mexicains nous font la remarque même que la femme de ménage nous a enlevé les couvre-lits.

Nous avons hâte de voir sur le site Hamburg Süd la situation de notre conteneur. Samedi et dimanche nous n’avons pas trouvé de café Internet ouvert. « Load on vessel » Yes, yes…le West a quitté le port de Pto Cabello, YOUPPI! Un énorme poids de moins sur les épaules, il ne reste plus qu’à voir si nous devons payer une pénalité parce que le broker a manqué le premier bateau…tulum, tulum.

Visite intéressante de l’aquarium. Il y a quelques bassins qui sont placés au plafond, ça donne une autre dimension. Le plus impressionnant c’est lorsque nous entrons dans une pièce où le bassin fait tout le tour. Des énormes poissons, des tortues, des requins et des bancs de petits poissons tournent autour de nous. Nous pouvons presque imaginer que nous nageons avec eux. Vous irez voir les photos, je pourrais facilement vous faire accroire que nous faisons de l’apnée. Ce bassin contient des millions de litres d’eau salée et ses parois ont 25cm d’épaisseur.

16 avril 2006

Changement au programme

Veracruz, Mexique

Coco lapin a cache des chocolats un peu partout dans la chambre, les enfants excités cherchent partout.

J’ai attrapé un mauvais rhume avec l’air climatisé de l’avion, il me fait vraiment souffrir et avec cette chaleur… Nous faisons nos bagages et allons à la station d’autobus en autobus. Tous les autobus de toutes les compagnies sont remplis pour Mexico, le prochain avec quatre places c’est lundi à 17h30, arrivé prévu à 23h15. Ça n’a tout simplement pas de bon sens. Hugues reste à la station d’autobus pour être certain qu’il ne pourrait pas trouver mieux. Moi avec les enfants nous nous empressons de revenir à l’hôtel pour récupérer notre chambre au plus vite. Le plaisir de planifier c’est de pouvoir défaire les plans et d’en refaire! Au retour de Hugues, nous prenons la décision de ne partir que mardi matin, il n’y a rien qui presse après tout. Nous profiterons de demain pour faire la visite de la plus grand aquarium de l’Amérique latine. Elle se trouve ici à Veracruz mais ces derniers jours il y avait trop de touristes pour ce genre de visite.

Aujourd’hui je suis trop comateuse pour avoir du plaisir à faire quoique se soit. J’ai fait une sieste ce matin et une autre cette après-midi. Après, j’ai eu un peu d’énergie pour une balade sur le Malecon. Cette balade nous amène inévitablement au port et à nos inquiétudes. Le West a-t-il finalement pris le bateau qui partait de Pto Cabello le 15 avril? Quel suspense!

Nous n’avons pas eu de nouvelles du broker du Venezuela et sur le site d’Hamburg Sud il n’y a toujours rien de changer sur le suivi du conteneur.

12 avril 2006

Semana Santa

Veracruz, Mexique

12-13-14-15 avril 2006

Quatre jours à faire des petites visites, un match de baseball, des balades, des recherches pour les pièces du West, un jour de plage. Nous n’osons pas changer de ville de peur de ne pas trouver une autre chambre. À notre hôtel, ils affichent complet et les prix ont encore montés. Nous planifions partir dimanche pour Mexico.

Nous achetons de petits chocolats pour Pâques aux enfants mais les figurines de chocolat n’existent pas ici.

Ces derniers jours nous avons eu l’occasion de se familiariser avec cette ville qui est d’ailleur très jolie. Le Zocala (la Plaza des Armas mexicaines) est entouré d’édifices coloniaux peints dans les tons de jaune. De grandes colonnes forment de beaux portails où cafés, restaurants, hôtels, boutiques et vendeurs de cigares se succèdent. Nous nous habituons tranquillement aux plats épicé du Mexique, on se refait les papilles gustatives…c’est tout un contraste avec le Brésil où même le poivre n’existait pas!

11 avril 2006

Un grand saut vers le nord

Veracruz, Mexique

Réveil à 4h30, les enfants n’ont pas ouvert l’oeil au son du cadran, nous les laissons dormir encore un peu le temps de prendre une douche et de fermer les bagages. Hugues trouve que l’eau est glacée, mais il n’avait qu’à mettre de l’eau chaude…
Il y a trop longtemps que nous avions eu de l’eau chaude dans les douches qu’il n’y a pas pensé! Moi j’avais repéré le deuxième robinet, je retrouve le plaisir d’une bonne douche chaude. Ah! Que c’est bon! Si je me souviens la dernière fois que j’ai pris une douche avec de l’eau chaude remonte au 5 janvier à Buenos Aires en Argentine, plus de trois mois. Roxanne s’est réveillée entre temps, il ne reste que William à réveiller. J’appréhende un peu…il peut être très désagréable lorsqu’on le réveille ainsi…c’est bon…nous sommes chanceux…il sourit.

Au guichet de Mexicana, l’agent de bord ne trouve pas nos billets électroniques. C’est que la transaction n’a pas eu le temps de se compléter, les billets ne sont pas payés. Je dois aller dans un petit bureau derrière la chute de bagage pour effectuer la transaction.
Est-ce un signe que nous devons demeurer au Venezuela?!
Pour émettre les billets, Mexicana doit annuler la transaction que nous avions fait sur Internet. À ce moment précis où tout est annulé, j’ai bien failli leur dire « Arrêtez tout, nous restons ici !». J’ai ouvert la bouche mais aucun son n’est sorti, j’espère que je ne le regretterai pas…
Nous regardons la préparation de l’avion tout en déjeunant, nous avons vu passer notre sac, il est bien dans la soute. Dans l’avion, Hugues est assis avec Roxanne juste derrière moi et William. Comme ils sont beaux, bras dessus, bras dessous.
À Mexico, nous n’avions pas tout à fait une heure pour faire les formalités et changer de terminal pour attraper le second vol. Une minute de plus et ils nous appelaient à l’interphone, quand je suis arrivée ils dressaient la liste des passagers manquants. De Mexico à Veracruz, nous avions tout juste le temps de boire notre jus et manger nos arachides que nous entamions la descente. Le soleil est radieux avec un beau 32˚C, c’est beaucoup plus chaud qu’à Mexico (22˚C) et nous débarquons sur la piste (ça donne une touche d’exotisme).
À Veracruz, je commence par nous trouver une carte de la ville et je me renseigne où se trouvent les hôtels économiques. Eh Hop! En taxi! Nous avons sûrement passé une heure et demi à chercher un hôtel. Ils étaient pleins, trop chers ou pas acceptables. Pendant la Semaine Sainte les mexicains prennent des vacances à la mer, la demande fait monter les prix en flèches. Nous trouvons enfin, nous sommes en sueur, nous sautons dans la douche toute la famille. Nous allons au restaurant et le dodo suit rapidement. Toute une journée!

10 avril 2006

Pas toujours facile

La Guaria, Venezuela

Ce n’est qu’environ une heure après que nous ayons acheté les billets d’avion pour Veracruz (Mexique) que nous avons appris la fâcheuse nouvelle. Le West n’a pas embarqué sur le bateau, les formalités de douane n’ont pas été complétées à temps…
En plus d’être baboune, elle est incompétente! Hugues était allé chercher le « Bill of landing » car on nous avait dit que les douaniers mexicains ne nous laisseraient peut-être pas entrer au pays avec seulement un billet (sans le retour). Le « bill of landing » leurs prouverait que nous sortons par les voies terrestres. Je ne mis attendais vraiment pas, je croyais que Hugues me faisait une mauvaise blague. Eh non! C’est vrai le West est resté sur le port. Hugues est parti du bureau du broker en claquant la porte…elle voulait plus d’argent et mon passeport.
Nous partons en autobus vers Caracas, pas le choix nous prenons l’avion demain matin, sans trop savoir ce qu’il adviendra du West. Le trajet est long, nous devons prendre un premier autobus qui nous amène à Valencia et un deuxième jusqu’à Caracas. Arrivée à Caracas Hugues téléphone à une posada pas très loin de l’aéroport, il se renseigne sur le prix, ça nous va et ils ont de la place.
Maintenant, comment se rendre? Nous ne savons pas où est la station d’autobus (où nous sommes) par rapport à l’hôtel qui est à La Guaria. La seule chose que je sais pour l’avoir lu dans les journaux, c’est que le pont qui relie Caracas à l’aéroport s’est écroulé le 19 mars dernier. Il n’y a paraît-il pas d’autobus qui partent d’ici et c’est difficile de négocier un taxi (ils ne fonctionnent pas avec un compteur, se serait trop simple) lorsque nous ne connaissons pas le distance. Nous nous risquons à négocier (on ne va quand même pas resté planter là!), notre seul aide est l’expérience de voyage (c’est quand même beaucoup). Au premier prix nous coupons de moitié (c’est généralement bon) et là s’enclenche une discussion…leurs arguments : c’est loin…dangereux…il y a un grand détour à faire à cause du pont écroulé…au moins 4 ou 5 heures en taxi…beaucoup de trafic…Arrêtez d’exagérer les gars (au départ il était un mais maintenant ils sont plusieurs à tenter de nous convaincre) à vous écouter nous devrions aller directement à l’aéroport et même là je ne suis pas certaine que nous arriverons pour notre vol demain à 8h! Nous arrivons à nous entendre sur un prix raisonnable qui est en fait pas beaucoup plus que la moitié de ce qu’ils avaient dit au départ. Nous embarquons enfin dans le taxi dont le chauffeur n’est pas un de ceux avec qui nous négocions. Les gars prennent leur petite commission auprès du chauffeur et nous ne les revoyons plus.
C’est vrai qu’il y a beaucoup de trafic, nous prenons 1h30 pour y arriver. Pris dans la congestion des hommes se promènent au travers les voitures pour vendre toutes sortes de choses, des chocolats, des chips mais aussi des pompes à eau, des mopettes!
Le chauffeur est aimable, il prend le temps de bien vérifier l’adresse (en descendant pour demander) et attend que Hugues vérifie que la chambre soit acceptable. Nous sommes bien situés autour il y a un restaurant, une pâtisserie, un dépanneur et le plus important nous entendons les avions décollés. L’hôtel va nous fournir un transport pour l’aéroport, nous devons quitter à 5h du matin.
La nuit est bien courte surtout que nous sommes très préoccupés par le West que nous laissons derrière nous.
Roxanne est excitée, il y a longtemps qu’elle attendait ce moment. William est un peu angoissé, il dit avoir peur de l’avion.

08 avril 2006

Week-end de tourisme

Puerto Cabello, Venezuela
8 et 9 avril 2006

Nous décidons de passer le week-end ici à Pto. Cabello. Les autres endroits que nous aimerions visiter sont à au moins quatre heures d’autobus et nous sommes déjà à quatre heures de Caracas. Nous calculons que ça ne vaut pas la peine car nous voulons prendre l’avion de Caracas pour Veracruz (Mexique) mardi prochain. C’est dommage j’aurais aimé visiter un peu plus le Venezuela surtout les Andes à l’ouest.
Samedi nous allons nous balader dans le marché, suivi d’une promenade sur le Malecon (boardwalk). Les bananes plantains tranchées minces et frites sur place sont délicieuses. Il y a une belle ambiance dommage que cette ville soit « dangereuse » (c’est ce que l’on en dit) car elle est très agréable. Nous soupons à une terrasse, la vue sur la baie nous permet de voir les bateaux accoster au port. Quelle surprise de voir la Cap Colville arrivé! Oui, oui, c’est le cargo sur lequel le West fera la traversée au Mexique. On ne pensait pas le voir. Nous retournons à l’hôtel le cœur léger, le West partira ce soir ou demain.

Dimanche, nous allons passer la journée à la plage de Patanemo. Au Venezuela c’est l’un des rares endroits où le transport en autobus nous reviens plus cher que si nous y étions allés en West, c’est dû au prix de l’essence qui est très bas. Coïncidence, nous avons fait la route du retour dans le même autobus et avec le même chauffeur que le matin à l’aller. J’étais tout de même heureuse de voir que celui-ci avait travaillé toute la journée et était à jeun. De nombreuses autobus repartait en fin de journée avec des chauffeurs plutôt amochés par l’alcool après une journée à la plage.

07 avril 2006

Nous perdons le West

Puerto Cabello, Venezuela

Après le petit déjeuner, Hugues me dépose à l’hôtel avec les enfants et les bagages. L’avant-midi passe rapidement et je déniche un petit restaurant super sympa pour le dîner. Le propriétaire est péruvien, le menu le reflète bien avec beaucoup de poissons et de ceviche. J’ai discuté de voyage avec lui puisque avant d’avoir un restaurant il travaillait à bord d’un bateau. Il connaît toutes les villes portuaires, moi j’en ai visité quelques unes.

Hugues a passé toute la journée au le port pour faire l’équivalent d’une heure de travail.

Je parle à Hugues de ma découverte gastronomique et lui fait découvrir ses saveurs un peu oubliées. Une grande discussion politique et culturelle sur le Pérou et la Venezuela suit le repas avec le proprio, sa femme et sa fille.

C’est notre première nuit à l’hôtel depuis bien longtemps et une série de plusieurs nuits suivra. Roxanne est heureuse de dormir à l’hôtel, ça signifie aussi que nous prendrons bientôt l’avion. Pour nous, ça veut dire retour et pas mal de $$$.

06 avril 2006

Ce n’est pas aujourd’hui

Puerto Cabello, Venezuela

Nous avons l’avant-midi pour préparer les bagages, laver le West, le remplir d’essence ainsi que les deux bidons et nous trouver un hôtel. Nous avons rendez-vous au bureau Aduanavca à 13h, Hugues va entrer le West dans le container. Nous décidons de passer au bureau un peu avant le lunch pour tenter de savoir combien d’argent nous aurons besoin cet après-midi. Nous passerons à la banque. C’est là que le bordel commence, la somme qu’ils nous demandent est devenue astronomique. Nous lui faisons un offre et nous la laissons réfléchir pendant ce temps nous dînons. Je commande un spaghetti que je partage avec les enfants, la discussion de ce matin m’a coupé l’appétit. Alors que Hugues et moi discutons sérieusement voilà que Roxanne s’exclame : « Il est bon le spaghetti, il goûte comme à la garderie! » Ça nous a tous fait rire.

Nous avons passé l’après-midi à négocier la facture du broker plutôt que de mettre le West dans le container. Par chance que nous avons eu cette longue discussion car Mme Baboune pensait que le bateau quitterait le port le 14 avril alors que la réservation est pour le 8 avril. Elle ne le croyait tellement pas qu’elle a téléphoné chez Hamburg Sud pour vérifier. C’est seulement vers 16h qu’on en est venu à s’entendre. J’ai fait la navette entre le bureau (où nous étions) et le hall d’entré (où les enfants étaient) plusieurs fois. J’ai usé d’ingéniosité, encore une fois, pour les amuser avec trois bolivares, ils ont joué au hockey. Nous avons quittés Mme Baboune avec un rendez-vous demain matin à 8h précise. Je vais aviser l’hôtel que nous aurons besoin de la chambre seulement demain. Nous soupons sur le Malecon et retournons dormir à la marina.

05 avril 2006

Prenons les devant

Puerto Cabello, Venezuela

Nous recevons enfin la confirmation de la réservation. Entre temps nous avons pris les devant en faisant les photocopies des documents qu’ils auront besoin. Parce que c’est toujours pareil, au lieu de tout préparer d’avance ils attendent et ils font tout à la dernière minute.
Là, la dame ne semble pas presser d’entamer le travail. Nous sommes mercredi, le bateau part samedi. De plus, ce n’est pas les bonnes manières qui l’étouffe, pas de « « buenos dias », pas de « disculpa » de nous avoir fait attendre. Nous l’avons surnommé Mme Baboune! Faut bien s’amuser un peu…

04 avril 2006

La patience est une grande vertu

Puerto Cabello, Venezuela

Pas de grandes choses à dire sur la journée. Nous avons poiroté dans les bureaux de notre broker. Toujours pas de confirmation de la réservation. Nous nous sommes trouvés un autre endroit pour dormir, le stationnement privé de la marina. C’est clôturé et il y a un gardien toute la nuit.

03 avril 2006

“Peligroso señor”

Puerto Cabello, Venezuela

Au réveil, je me rends compte que le gars du stationnement est resté là toute la nuit. Il vient nous voir et nous dit que c’était dangereux de passer la nuit là. Il nous raconte toute une histoire que la police est venue mais on ne comprend pas tout. Une chose qui est clair c’est que le pauvre, il est resté pour surveiller notre véhicule. Pour le dédommager nous lui offrons le déjeuner et un peu d’argent. Nous avons eu droit à un gardien privé avec son chien et son bâton.

Nous décidons de nous pointer au douane pour tenter de faire le processus par nous même sans passer par une agence (un broker). Ça semble possible… Deux heures plus tard les formalités de sortie du West sont faites. Bravo! … mais un doute s’installe dans nos têtes… nous roulons avec un véhicule qui est, selon les douanes, sorti du pays… Il nous faut vite un container. Nous consultons les pages jaunes et allons rencontrer quelqu’un qui peut nous aider car la réservation de l’espace sur le bateau doit être effectué par un broker (on ne s’en sortira pas). Il est tout près de midi, la dame nous demande de revenir après le lunch. Nous dînons juste à côté du bureau, la nourriture est bonne mais ils semblent avoir des problèmes mathématiques. La facture passera de 47000 à 33000 après trois révisions. Ce n’est pas rare au Venezuela qu’ils essayent de nous en passer, il faut bien regarder nos factures.

La réservation est envoyée en début d’après-midi, il ne reste qu’à attendre la réponse pour commencer les autres étapes pour la mise en conserve du West. Nous changeons d’endroit pour dormir, pas envie de faire passer une autre nuit blanche au gardien du stationnement!

02 avril 2006

Québéçois sur Malecon

Puerto Cabello, Venezuela

Nous passons l’avant-midi à la plage. Nous discutons beaucoup à propos de l’envoi du West par bateau. L’option du bateau à Veracruz au Mexique nous plaît. Nous pesons les plus et les moins. L’avantage principal est que nous ne serons pas obligé de passer toutes les frontières de l’Amérique centrale, nous nous rappelons que cela prenait des heures. Nous gagnons ainsi du temps. La décision est prise, nous partons au Mexique. Nous aurons sûrement d’autre occasion de visiter l’AC ce n’est pas très loin de Longueuil. Le bateau qui va à Veracruz au Mexique part de Puerto Cabello au Venezuela, c’est là que nous irons dormir ce soir. Il n’y a pas de route par la côte qui rejoint Puerto Colombia à Puerto Cabello, nous n’avons pas le choix nous devons reprendre la même route par les montagnes. Et ça recommence! Klaxon! Dépassement dangereux! Klaxon!

Sur le Malecon de Puerto Cabello il y a des vendeurs de films (DVD) Nous y jetons un coup d’œil voir si quelque chose nous intéressait. Nous tombons sur un film québécois : Le dernier tunnel avec Michel Côté. Ces vendeurs ont souvent une télévision alors nous demandons à le visionner. La trame original en québécois semble un peu décalé et il y a des sous titres en espagnol. Nous l’achetons!

01 avril 2006

Pouttt Pouttt Pouttt!

Puerto Colombia, Venezuela

Nous partons sans trop savoir quelle direction nous allons prendre. Un arrêt à la pâtisserie nous assure d’un déjeuner. Deux, trois questions à droite et à gauche et nous partons vers Puerto Colombia, Playa Grande. La route pour se rendre et l’endroit sont paraient-ils très joli. Nous sortons de Caracas sans commettre d’erreur. Les indications ne sont pas toujours faciles à suivre au Venezuela. La publicité est très présente, il y a des édifices à plusieurs étages dont un des murs extérieurs est entièrement recouvert d’une pub. Je croyais que nous serions à la plage pour le dîner mais la route est plus longue que prévue. Nous dînons à Maracay, nous sommes pris dans un embouteillage en cherchant une épicerie. Nous nous lançons enfin sur la route, nous n’avons que 55km à parcourir mais nous devons traverser une chaîne de montagne. Nous roulons en 1ère ou en 2e, ça monte et ça tourne. Les vénézueliens s’impatientent de nous suivrent, ils klaxonnent, ils nous dépassent dangereusement, mais que peut-on faire…le West n’a pas un moteur de Porsche. C’est quelque chose qui se fait, nous y réfléchirons…Nous gravissons les kilomètres un à un, la direction craque. Je sens Hugues inquiet, il évite doucement les trous. Nous atteignons les nuages et la fraîcheur avant de commencer la descente, qui ne s’effectue, ma foi, pas plus vite. Les enfants trouvent que la journée est déjà bien avancée et toujours pas de plage à l’horizon. Nous arrivons enfin dans le village de Puerto Colombia, nous stationnons le West au bord de la mer (rocailleux) après avoir tourné dans les rues très étroites (les miroirs sont de trop). Cette fois pas besoin de répéter aux enfants de mettre leurs costumes de bain. Nous constatons rapidement que nous devons traverser le rio et marcher environ 10 minutes vers l’est. Nous découvrons alors un énorme stationnement et une plage superbe. Go! Plouf!
Hugues retourne chercher le West, c’est ici que nous dormirons. Il y a plusieurs personnes qui ont planté leurs tentes près de la plage.