Une famille de Québécois part 1 an pour découvrir l'Amérique centrale et l'Amérique du sud en Westfalia.

10 avril 2006

Pas toujours facile

La Guaria, Venezuela

Ce n’est qu’environ une heure après que nous ayons acheté les billets d’avion pour Veracruz (Mexique) que nous avons appris la fâcheuse nouvelle. Le West n’a pas embarqué sur le bateau, les formalités de douane n’ont pas été complétées à temps…
En plus d’être baboune, elle est incompétente! Hugues était allé chercher le « Bill of landing » car on nous avait dit que les douaniers mexicains ne nous laisseraient peut-être pas entrer au pays avec seulement un billet (sans le retour). Le « bill of landing » leurs prouverait que nous sortons par les voies terrestres. Je ne mis attendais vraiment pas, je croyais que Hugues me faisait une mauvaise blague. Eh non! C’est vrai le West est resté sur le port. Hugues est parti du bureau du broker en claquant la porte…elle voulait plus d’argent et mon passeport.
Nous partons en autobus vers Caracas, pas le choix nous prenons l’avion demain matin, sans trop savoir ce qu’il adviendra du West. Le trajet est long, nous devons prendre un premier autobus qui nous amène à Valencia et un deuxième jusqu’à Caracas. Arrivée à Caracas Hugues téléphone à une posada pas très loin de l’aéroport, il se renseigne sur le prix, ça nous va et ils ont de la place.
Maintenant, comment se rendre? Nous ne savons pas où est la station d’autobus (où nous sommes) par rapport à l’hôtel qui est à La Guaria. La seule chose que je sais pour l’avoir lu dans les journaux, c’est que le pont qui relie Caracas à l’aéroport s’est écroulé le 19 mars dernier. Il n’y a paraît-il pas d’autobus qui partent d’ici et c’est difficile de négocier un taxi (ils ne fonctionnent pas avec un compteur, se serait trop simple) lorsque nous ne connaissons pas le distance. Nous nous risquons à négocier (on ne va quand même pas resté planter là!), notre seul aide est l’expérience de voyage (c’est quand même beaucoup). Au premier prix nous coupons de moitié (c’est généralement bon) et là s’enclenche une discussion…leurs arguments : c’est loin…dangereux…il y a un grand détour à faire à cause du pont écroulé…au moins 4 ou 5 heures en taxi…beaucoup de trafic…Arrêtez d’exagérer les gars (au départ il était un mais maintenant ils sont plusieurs à tenter de nous convaincre) à vous écouter nous devrions aller directement à l’aéroport et même là je ne suis pas certaine que nous arriverons pour notre vol demain à 8h! Nous arrivons à nous entendre sur un prix raisonnable qui est en fait pas beaucoup plus que la moitié de ce qu’ils avaient dit au départ. Nous embarquons enfin dans le taxi dont le chauffeur n’est pas un de ceux avec qui nous négocions. Les gars prennent leur petite commission auprès du chauffeur et nous ne les revoyons plus.
C’est vrai qu’il y a beaucoup de trafic, nous prenons 1h30 pour y arriver. Pris dans la congestion des hommes se promènent au travers les voitures pour vendre toutes sortes de choses, des chocolats, des chips mais aussi des pompes à eau, des mopettes!
Le chauffeur est aimable, il prend le temps de bien vérifier l’adresse (en descendant pour demander) et attend que Hugues vérifie que la chambre soit acceptable. Nous sommes bien situés autour il y a un restaurant, une pâtisserie, un dépanneur et le plus important nous entendons les avions décollés. L’hôtel va nous fournir un transport pour l’aéroport, nous devons quitter à 5h du matin.
La nuit est bien courte surtout que nous sommes très préoccupés par le West que nous laissons derrière nous.
Roxanne est excitée, il y a longtemps qu’elle attendait ce moment. William est un peu angoissé, il dit avoir peur de l’avion.