Une famille de Québécois part 1 an pour découvrir l'Amérique centrale et l'Amérique du sud en Westfalia.

31 octobre 2005

Entrée remarquable à Potosi

Potosi, Bolivie

Ce matin, nous avions prévu partir tôt mais le chauffeur du camion stationné derrière nous a oublié ses clefs à l’intérieur de son véhicule. Hugues lui prête un bout de fil électrique. Il arrive à pêcher ses clefs et démarre enfin son camion. J’avais aussi prévu que les enfants mangent leurs déjeuners en route mais ils l’ont déjà tout avalés. Nous avons roulé toute la journée sur une route de terre ou comme diraient Roxanne et William sur une route en bosse. Nous avions 200km parcourir, j’ai conduit les 100e. Notre arrivée à Potosi fut des plus remarquable, sur la route la plus passante de la ville (autour de la plaza), le West s’est arrêté sans prévenir et nous avons ainsi bloqué toute la circulation. Autobus, taxis, minibus ont dû reculer un à un. Déjà qu’ils ont le klaxon facile!!! Tout le matériel du coffre s’est retrouvé sur le trottoir pour avoir accès au moteur. Une fois celui-ci dépoussiéré, ça ne fonctionnait pas plus. Ce n’est que le relais électrique de la pompe à essence qui est déconnecté et qui surchauffe. Nous avons beaucoup de mal à se trouver un endroit pour dormir. Il n’y a rien de plat. À chaque fois que le relais devient chaud le West arrête. Nous avons bloqué ainsi quelques rues. Nous sommes à 4025m, la ville la plus haute au monde. Nous avions bien une adresse pour dormir mais personne ne répond. Nous décidons de souper et nous y retournerons plus tard. Nous sommes tombés sur un super bon restaurant, filet mignon, steak d’alpaca pour à peine 10$, c’est délicieux!
Nous retournons à l’adresse, personne. Les gens nous indiquent d’autres stationnements mais pas de chance, on ne peut pas dormir dans le West, le stationnement est plein, il est trop pentu etc. À un endroit, une jeune femme nous dit ne pas savoir si l’on peut dormir dans le West mais que sa mère reviendra dans 20 minutes et que c’est elle qui décidera. Nous avons épuisé toutes nos possibilités alors nous décidons d’attendre le retour de la maman. Les minutes passent et la maman tarde. Il est 21h30. Les enfants se sont endormis dans leurs bancs d’auto, non sans difficulté. Finalement, il n’y a jamais eu de maman, la jeune femme nous a dit ça pour que nous partions. Nous tentons par supplication et par un supplément monétaire de la faire changer d’idée mais rien ne va. Innocente! Il est 22h et nous n’avons pas d’endroit où dormir. Nous nous rabattons sur la plaza, Hugues demande l’autorisation au poste de police de l’autre côté de la plaza. Ça va. D’ailleurs il y a un autre camion plaqué de la France qui a l’air de dormir là. Préparation du West pour la nuit, les enfants épuisés ne se réveillent presque pas. Dodo. La Cathédrale toute à côté sonne les quarts, les demis et les heures. J’essaie de les ignorer. Quand enfin je m’endors, un mendiant vient cogner sur le West. Réveil en sursaut pour moi et Hugues, les enfants continuent heureusement leurs rêves.
Et, encore les cloches qui sonnent…

30 octobre 2005

La vallée de la lune

Tiahuanacu, Bolivie

Ce matin, le ciel est encore d’un bleu merveilleux. Nous prenons le temps de faire un peu de ménage dans le West. L’armoire à souvenir était sans dessus dessous. Hugues répare son klaxon, indispensable pour la conduite ici. Nous dînons dans les jardins de l’hôtel et partons ensuite pour visiter la vallée de la lune. C’est un étrange labyrinthe de gorges et de pitons à flanc de montagne. Le paysage et la végétation sont désertiques. Décevant. J e m’attendais à marcher pendant des heures entre ces formations. Au bout de 15 minutes nous avions fait le tour. Nous décidons donc de se rendre au village de Tiahuanaco. Nous devons repasser par La Paz. Nous profitons de la circulation moins dense du dimanche pour s’y rendre mais malgré tout il y a un festival à éviter et des rues de bloquées, pas si facile de circuler dans cette grande ville. Les jours de semaine la circulation est souvent bloquée par des manifestants qui réclament du propane sans parler des minibus qui sont une vraie peste sur la route. Les conducteurs boliviens sont très machos au volant d’un véhicule, il ne laisse aucune voiture les dépasser.
À notre arrivée à Tiahuanaco, le marché tire sur sa fin. Les enfants jouent au soccer sur la très grande plaza des Armas. Souper à l’hôtel de Tiahuanaco, nous sommes les seuls dans le resto et toutes les chaises sont montées sur les tables. Nous nous sentons vraiment de trop!
Dodo autour de la plaza des Armas.

29 octobre 2005

Zoo de Mallasa

Mallasa, Bolivie

Les enfants se réveillent tard, vers 8h30. Ils ont besoin de récupérer, ces derniers jours nous nous sommes couchés plus tard. William est enrhumé, il en perd la voix. Cette nuit il a fait chaud mais dans notre tournée au Salar de Uyuni et à Potosi, il faisait très froid et William ne voulait pas mettre sa tuque pour dormir, voilà le résultat!
Nous faisons tout au ralenti et partons à pied pour visiter le zoo. En chemin, nous arrêtons acheter des salteñas (chausson à la viande très juteux) pour le dîner. Le zoo est assez vaste et bien aménagé. Nous y retrouvons que des animaux de l’Amérique central et du sud sauf deux lionnes et un lion. Vers la fin, William commence à traîner de la patte! À la sortie, il y a des jeunes avec des chevaux qui proposent des tours, nous en offrons un aux enfants.
Nous revenons à l’hôtel en minibus en faisant un arrêt crème glacée. La différence de température est flagrante, nous avons ressorti nos shorts et sandales. Il y a des fois que je trouve les prix complètement démesurés. L’entrée du zoo plus le tour de cheval nous ont coûté la même chose que la crème glacée (environ 4$).
Toute la famille fait une sieste sauf Roxanne qui s’amuse au deuxième étage du West.
Souper au West.

28 octobre 2005

Le retour de l’ordinateur

Mallasa, Bolivie

Notre ordinateur est bloqué depuis le 20 octobre à Cochabamba, nous nous rendons chez Fedex pour savoir ce qu’il y en est. La douane attend que nous payions une taxe, nous ne voulons pas. Nous saurons vers 18h ce qu’il adviendra. Les douaniers ont ouverts le paquet et la taxe est d’environ 300$. Fedex nous suggère d’écrire une lettre leur expliquant la situation. Nous devrons revenir à La Paz lundi.
Nous sommes allés voir un film au cinéma : El cadavre de la novia. Nous avons apprécié le film mais les enfants avaient peur. Je crois que c’est à la grandeur de l’écran qu’ils ne sont pas habitués. À la maison, nous avons une télévision de 14’’ et dans le West l’écran de l’ordinateur est à peine plus grand. Nous essayerons de les amener plus souvent au cinéma. Nous voulions aller voir American Visa et comme c’est un film 14+, ils ne nous ont pas laissé entrer avec les enfants. American Visa se passe en Bolivie, avis au intéressé!
Nous décidons de se rendre à Mallasa pour le week-end. Ce village en banlieue de La Paz (30 minutes) a de quoi nous occuper pour une partie de la fin de semaine et un hôtel qui accepte les camping-cars. Avant de quitter La Paz nous faisons des provisions car nous prévoyons manger dans le West. Mallasa est un peu moins élevé en altitude donc plus chaud (environ +5ºC). Nous passerons par les quartiers riches de La Paz. Les maisons sont grandes et toutes construites selon le modèle américain. Les quartiers sont protégés et surveillés par des gardiens.
À l’Oberland, un hôtel Suisse trois étoiles, nous sommes bien accueillis. Nous avons accès au toilette, douche, jardin, piscine, jeux d’enfant, Internet…le site est très joli. Le stationnement est un peu à l’écart (en bas d’un escalier), nous serons tranquille, il n’y a que nous et un alpaca.
Repas dans le West.

27 octobre 2005

Il n’y a pas que des mauvaises surprises

La Paz, Bolivie

Hugues nous réveille ce matin, je crois qu’il est nerveux et veux partir très tôt. Nous avons (selon les guides) dix heures et demi de route pour retourner à La Paz dont à peu près 200km de terre. À 8h, nous sommes sur la route, le West est plein d’essence, les enfants déjeunent et la ville est derrière nous. Nous apprécions chaque kilomètre d’asphalte pour finalement, au bout d’une heure, ce dire qu’il n’y aura pas de route de terre. Nous dînons à Oruro (alors que c’étaient une options pour dormir). L’almuerzo est à 1,50$ et le serveur porte la chemise blanche et le nœud papillon, c’est plutôt chic!
Nous profitons du temps gagné pour aller dans les bains thermaux d’Obrajes. Les enfants sont très heureux de la surprise, ils croyaient que nous ferions de la route toute la journée. L’endroit est génial, dans des petites salles fermées il y a de grands bains individuels, nous pouvons nous y baigner toute la famille en toute intimité. Il y a aussi une grande piscine avec une glissade. Roxanne se fait plaisir en y glissant plusieurs fois. Le dernier trois heures de route est très calme, les enfants font une grande sieste.
À La Paz, nous retrouvons le même señor du même stationnement, mangeons un repas italien et dormons tranquille jusqu’au matin.

26 octobre 2005

Potosi en une journée

Potosie, Bolivie

La nuit n’a pas été de tout repos. Nous avons une grosse journée (la seule complète à Potosi) nous voulons visiter la Casa de la Moneda (la maison de la monnaie) et la mine d’argent. Les enfants sont en formes, ils ont bien dormi, c’est au moins ça. Nous magasinons une agence pour nous amener à la mine et naturellement nous trouvons. Il est 10h30. Nous voulons visiter la Casa de la Moneda mais les heures de visites sont à 10h et 14h30, finalement nous avons droit à un groupe spécial (d’autres gens étaient arrivés et réclamaient aussi une visite). La visite qui normalement a une durée de deux heures sera réduite à une heure puisque le musée ferme ses portes à midi. Pour nous, c’est parfait car deux heures dans un musée avec les enfants c’est un peu long. La visite est très intéressante malgré les explications écourtées, j’aurais bien été peiné de manquer ça. Ce bâtiment fut édifié entre 1753 et 1773 dans le but de contrôler à la source la frappe des pièces de monnaie. Ces dernières, qui portaient la marque « P » , étaient appelés Potosis, elle étaient fabriqués en argent que l’on extirpait de la mine de Potosi. Ce musée abrite une quantité énorme de trésors historiques du pays : la première locomotive utilisée en Bolovie, un salon ornée de tableaux religieux et une machine à battre la monnaie. Il occupe tout un pâté de maison et a servi depuis ce temps de forteresse, de prison et de quartier général pour l’armée.
Nous dînons au même resto qu’hier soir, il n’est pas loin et a un menu du midi, retournons au West nous préparer pour la visite de la mine. Les enfants ont besoin de leurs bottes de caoutchouc. Les propriétaires du camion qui a dormi autour de la plaza et qui ont eux aussi été réveillés par le mendiant viennent nous faire la jasette. Ensuite, une Québécoise qui remarque notre plaque se joint à la discussion. Malheureusement, nous devons partir pour la visite du Cerro Rico. Belles rencontres.
La visite de la mine commence par le marché où l’on peut trouver et acheter tous les produits nécessaires aux mineurs tel la dynamite, cigarettes, alcool, etc. La tradition veut que les touristes apportent de petits cadeaux comme des feuilles de coca ou cigarettes. Ensuite, nous allons nous vêtir pour pénétrer dans la mine : pantalons, vestes, bottes de caoutchouc, casques et lumières frontales. Nous sommes prêts à descendre. Le site est en fait une montagne que nous montons et pénétrons à l’intérieur. Malheureusement, nous n’avons pas pu descendre au niveau où les mineurs travaillent, le tunnel plongeait à l’aide d’une échelle en cordage à plus de six mètres. Nous sommes allés voir le diable de la mine. Les mineurs font des offrandes d’alcool, de feuilles de coca et de cigarettes afin de les protéger du travail dangereux. Les offrandes se font selon un petit rituel. Nous avons croisé des mineurs, ils étaient pour la plupart très jeunes (16 ans) et très poussiéreux. Tous chiquaient la feuille de coca. Nous avons entendu des détonations de dynamites. À la sortie des mines, il y a des jus de fruits à base de lait, que les mineurs peuvent achetés, qui sont réputés pour nettoyer l’organisme. Chacun des mineurs est rémunéré selon la quantité d’argent extraite de la mine et tourne autour de 250 à 400U$ par mois.
De retour, Hugues décide d’aller chercher des nouveaux relais pour le West. Il est tout heureux d’avoir trouvé. Nous n’avons pas chômé aujourd’hui mais malgré tout nous aurions eu besoin d’un peu plus de temps pour visiter Potosi. Nous partons demain.

25 octobre 2005

Entrée remarquable à Potosi

Potosi, Bolivie

Ce matin, nous avions prévu partir tôt mais le chauffeur du camion stationné derrière nous a oublié ses clefs à l’intérieur de son véhicule. Hugues lui prête un bout de fil électrique. Il arrive à pêcher ses clefs et démarre enfin son camion. J’avais aussi prévu que les enfants mangent leurs déjeuners en route mais ils l’ont déjà tout avalés. Nous avons roulé toute la journée sur une route de terre ou comme diraient Roxanne et William sur une route en bosse. Nous avions 200km parcourir, j’ai conduit les 100e. Notre arrivée à Potosi fut des plus remarquable, sur la route la plus passante de la ville (autour de la plaza), le West s’est arrêté sans prévenir et nous avons ainsi bloqué toute la circulation. Autobus, taxis, minibus ont dû reculer un à un. Déjà qu’ils ont le klaxon facile!!! Tout le matériel du coffre s’est retrouvé sur le trottoir pour avoir accès au moteur. Une fois celui-ci dépoussiéré, ça ne fonctionnait pas plus. Ce n’est que le relais électrique de la pompe à essence qui est déconnecté et qui surchauffe. Nous avons beaucoup de mal à se trouver un endroit pour dormir. Il n’y a rien de plat. À chaque fois que le relais devient chaud le West arrête. Nous avons bloqué ainsi quelques rues. Nous sommes à 4025m, la ville la plus haute au monde. Nous avions bien une adresse pour dormir mais personne ne répond. Nous décidons de souper et nous y retournerons plus tard. Nous sommes tombés sur un super bon restaurant, filet mignon, steak d’alpaca pour à peine 10$, c’est délicieux!
Nous retournons à l’adresse, personne. Les gens nous indiquent d’autres stationnements mais pas de chance, on ne peut pas dormir dans le West, le stationnement est plein, il est trop pentu etc. À un endroit, une jeune femme nous dit ne pas savoir si l’on peut dormir dans le West mais que sa mère reviendra dans 20 minutes et que c’est elle qui décidera. Nous avons épuisé toutes nos possibilités alors nous décidons d’attendre le retour de la maman. Les minutes passent et la maman tarde. Il est 21h30. Les enfants se sont endormis dans leurs bancs d’auto, non sans difficulté. Finalement, il n’y a jamais eu de maman, la jeune femme nous a dit ça pour que nous partions. Nous tentons par supplication et par un supplément monétaire de la faire changer d’idée mais rien ne va. Innocente! Il est 22h et nous n’avons pas d’endroit où dormir. Nous nous rabattons sur la plaza, Hugues demande l’autorisation au poste de police de l’autre côté de la plaza. Ça va. D’ailleurs il y a un autre camion plaqué de la France qui a l’air de dormir là. Préparation du West pour la nuit, les enfants épuisés ne se réveillent presque pas. Dodo. La Cathédrale toute à côté sonne les quarts, les demis et les heures. J’essaie de les ignorer. Quand enfin je m’endors, un mendiant vient cogner sur le West. Réveil en sursaut pour moi et Hugues, les enfants continuent heureusement leurs rêves.
Et, encore les cloches qui sonnent…

24 octobre 2005

Autoroute sur le Salar

Uyuni, Bolivie

L’Isla de los Pescadores ou Inca Huasi est charmante, elle est située en plein cœur du Salar. Elle est couverte d’environ 6 000 cactus dont un de 1 203 ans. Sa surface est vallonnée et posée sur la mer blanche et plane de sel. Le contraste est surprenant. Nous avons fait avec les enfants (je ne sais pas pourquoi j’écris « avec les enfants », ils sont toujours avec nous!) la randonnée qui nous amène au sommet de l’Isla et où l’on trouve une arche. Apparemment qu’entre 11h et 14h il y a beaucoup de camions qui font la route de l’Isla de los Pescadores à Colchani mais ce matin personne ou presque. Une dame nous indique la route à prendre, cette fois ça ressemble presque à une autoroute, nous roulons 80km jusqu'à la sortie du Salar. Aucune chance de se perdre et nous pouvons facilement rouler 100km. Sur le Salar, il y a un hôtel entièrement construit en bloc de sel.
Nous arrivons pour le dîner à Uyuni (la ville). Il est tard pour poursuivre vers Potosi, nous visiterons un peu cette petite ville. L’après-midi passe très vite entre le lavage, la douche, Internet et les emplettes. Pour souper, nous nous régalons d’excellentes pizzas, les meilleures depuis des mois. Nous récupérons notre lavage encore tout chaud et retournons au West pour dormir.

23 octobre 2005

Tout blanc mais ce n’est pas de la neige

Isla de los Pescadores/Salar de Uyuni, Bolivie

La tranquillité de l’endroit nous fait dormir jusqu’à 8h. Un soleil radieux et un ciel bleu mauve nous attendent dehors. Heureusement nous avons toujours une réserve de pains, confiture et beurre d’arachide (oui, nous en trouvons ici). Au loin, il y a deux camions d’arrêtés, ils ont un problème mécanique. Je demande à Hugues d’arrêter pour vérifier que tout est ok. À la grande surprise de tous se sont deux québécois avec leurs guides. Au beau milieu de la route nous voilà en grande discussion. Ils ont fait une crevaison, nous repartons chacun de notre côté.
Une fois arrivée au village de Salinas je m’adresse à la seule personne sur la place. Pas très accueillant, nous avons besoin d’essence et de pains, les réponses qu’il me donne ressemble à « plus tard », « y’en a pas », « vers 4-5 heures », « non ». Je sors de son bureau plutôt débinée! Il y a trois personnes un peu plus loin. Nous leur posons les mêmes questions et heureusement ils nous indiquent l’endroit où il y a de l’essence et par la même occasion un petit dépanneur. Dans la maison se trouve de gros bidons contenant de l’essence qu’il mesure et verse à l’aide d’un gros arrosoir de 20litres. Tout à côté, les pains, œufs, jus et bonbons. Les gens sont aimables, on doit être mal tombé à la plaza. Nous avons aussi besoin d’un guide pour aller sur le Salar. Je pense que c’est la plus grande mer de sel au monde. Nous faisons le tour du village, pas de guide. Le samedi et dimanche, personne au village. Juste avant le Salar, il existe un autre village, peut-être y trouverons nous un guide? Nous avons du mal à trouver le village de Jirira. Au village, la propriétaire de l’hostal ne nous aide pas beaucoup. Nous nous stationnons à l’entrée du Salar en se disant que quelqu’un va passer. Un homme apparaît dans la cour d’une maison, Hugues va le voir. Il veut bien nous aider mais comme nous ne revenons pas à Jirira, il ne peut pas venir avec nous. Par contre, il descend avec un sur la Salar et lui indique une route et un triangle comme point de repère. Nous partons sans guide, sans boussole ni GPS avec au loin un triangle! J’ai l’idée de prendre des photos du paysage au cas où nous ne trouverions pas l’Isla de los Pescadores et que nous serions obligés de revenir sur nos pas. Nous avons environ 50km à faire sur la mer de sel. Tout est blanc autour de nous. Wow! Spécial! Nous arrivons à l’Isla fier de nous, nous avons réussi. Nous passerons la nuit ici. Excités, nous sortons les chaises et les jouets de plages. Les enfants s’amusent dans le sel avec pelles et chaudières. Hugues part au sommet de l’île afin d’immortaliser le coucher du soleil sur le Salar. Mémorable! Retour tardif, préparation du souper à la noirceur et au grand vent. Ce soir nous devons sortir la chaufferette au gaz pour nous réchauffer.
Serait se un avant goût de la Patagonie?

22 octobre 2005

Tout un raccourci!

Tambo Tambillo, Bolivie

En Bolivie, voilà déjà trois fois que le coût de la nuitée change quand vient le temps de payer. Ce n’est pas de gros montants qui sont en jeu mais nous nous obstinons pour le principe. Ça me laisse toujours un goût amer…
Préparatif pour aller dans le Salar de Uyuni, douche, ravitaillement en bouffe et en eau.
Nous nous dirigeons vers Salinas de Garci-Mendoza après le village de Cha’llapata la route prend des allures de rodéo. On nous avait expliqué un raccourci, nous tentons notre chance. Nous avons beaucoup de plaisir à se balader dans les champs. De plus, la route est plus sablonneuses donc moins pénible. Il y a plusieurs pistes et comme nous ne connaissons pas les environs nous perdons de temps plutôt que d’en gagner. Nous avons dû demander notre chemin à un chauffeur de tracteur. Pauvre West, nous l’avons enlisé dans la boue, nous avons traversé des ruisseaux. Bref, tout ça pour revenir au point de départ avec un morceau de bavette manquante et nous avons perdu pas moins de deux heures mais du plaisir à profusion! Nous ne serons pas capable de nous rendre au village voulu. Les villages que nous croisons sont tous déserts, on aurait dit qu’ils étaient tous abandonnés. Nous nous arrêtons dans un de ceux-là, nous pensons que c’est Tambo Tambillo mais il n’y a aucune annonce du village et personne pour nous le dire. Nous nous stationnons sur une colline tout à côté d’un temple. Hugues a bien essayé d’aller demander si nous pouvions y dormir mais la peur lui a pris de voir autant de maisons barricadées, il est revenu au West. Le soleil se couchait, le vent s’est levé. Nous nous sentions très privilégiés de pouvoir dormir dans ce coin reculé. Les enfants profitaient de l’espace pour jouer au soccer.
Au menu, papillons sauce bolognaise, salade de concombre et fromage du pays et vin péruvien.
Personne ne s’est montré le bout du nez.
La noirceur s’est installée rapidement.

21 octobre 2005

Itinéraire fragile

Oruro, Bolivie

À tous les matins, depuis que nous sommes à La Paz, nous buvons notre litre de lait froid, comme c’est bon! L’épicerie est à deux pas du stationnement et nous nous réveillons toujours passé 8h. Nous finalisons les assurances pour le West et partons pour Oruro. La route est asphaltée, il y a des péages, nous croisons très peu de village et le paysage ressemble davantage à une plaine désertique. Je n’ai pas de grande chose à dire sur Oruro, la ville n’est pas particulièrement belle mais il y règne une belle ambiance. Nous sommes vendredi, la brasserie où nous soupons est pleine à craquer. Il se boit beaucoup de bières majoritairement par des hommes.
La dame de l’information touristique nous fait modifier notre itinéraire, faut dire qu’elle n’était pas très solide. Nous l’avions établi ce matin parce qu’il le fallait bien!

20 octobre 2005

17-18-19 et 20 octobre

La Paz, Bolivie

Notre principale préoccupation c'est de se trouver une adresse pour recevoir notre portable comme l'Ambassade du Canada ne veut pas nous aider, nous vérifions avec Fedex. Une fois le retour de l'ordinateur organisé nous pouvons passer à autre chose, il arrivera autour du 26 octobre. Nous planifions un peu ce que nous voulons faire en Bolivie. Visitons un peu La Paz. Nous avons perdu le goût de visiter. Trouvons un filtre à air pour le West ainsi que des assurances pour tous les pays qui nous reste à faire. Roxanne et William jouent au parc. Nous nous baladons dans les rues sans aucun but. Roxanne se fait couper les cheveux. Nous relaxons...

16 octobre 2005

Lac Titicaca

La Paz, Bolivie

Nous avions prévu faire une autre randonnée ce matin mais la pluie nous dérange, nous avons perdu l'habitude. Le pluie se calme, nous partons. Nous nous amusons sur le bord du lac Titicaca. Nous prenons la traditionnelle photo les deux pieds dans...L'eau est glaciale!
Le bateau devait quitter à 10h30, nous sommes en retard d'au moins 30 minutes, l'attente est longue, nous ne sommes même pas partis que nous avons déjà mal aux fesses. Le retour à Copacabana dure habituellement 1h30. Le bateau d'aujourd'hui n'a qu'un moteur et il met deux heures. Le retour est pénible. On mange en vitesse, prend une douche à la course et nous partons pour La Paz. À mi-chemin, nous devons traverser le lac Titicaca sur une barque et continuons notre route de l'autre côté. En entrant dans La Paz, nous nous trompons de chemin et nous sommes pris dans un embouteillage monstre de minibus. Tous sont là et attendent des passagers mais personne avance. Nous finissons par nous en sortir. Arrivée à la Paz nous avions une adresse de stationnement mais celui-ci est fermé et les autres aussi d'ailleurs, nous sommes dimanche. Par expérience, nous savons qu'il ouvre habituellement vers 19h alors nous allons souper. Comme prévu à notre retour le stationnement est ouvert et nous pouvons y dormir.

15 octobre 2005

Nous découchons!

Yumani, Isla del Sol, Bolivie

Nous finissons de préparer les bagages, nous partons en bateau pour l'Isla del Sol sur le lac Titicaca, nous y passerons probablement la nuit. Nous devons réveiller les enfants, déjeunons à la course. Hugues nous devance pour acheter les billets pour le bateau, nous sommes à la dernière minute. Finalement, le bateau part avec un peu de retard. Pendant 1h30 nous discutons et faisons connaissance avec les trois français que Hugues avait rencontré la veille. Nous échangeons conseils, expériences et plaisirs de voyager, super. Malheureusement, les nuages nous ont suivi et il pleut des cordes, nous nous abritons en attendant que la pluie diminue. Une bonne montée de 400m nous attend. Sur le bord d'une falaise il y a un hostal nous prenons tout de suite une chambre afin de se débarrasser de notre sac. Hugues trouve que je suis vite en affaire. Premier hôtel, deuxième chambre et le tour est joué. Vous devriez voir la vue sur le lac Titicaca que nous avons pour à peine 12$, les enfants ont chacun leurs lits, je ne voulais pas perdre trop de temps. Nous partons à la découverte de cette magnifique île. Je m'attendais à être reçu par une gang d'habitants locaux pour nous proposer lit, resto et souvenir mais il n'y avait que deux jeunes hommes, c'est beaucoup moins touristique que je pensais. Je m'en réjoui. Nous partons faire une promenade sur le sommet de cette île. Les paysages sont superbes, le lac Titicaca est d'un bleu resplendissant. Wow! En plus, nous sommes seuls au monde ou presque, nous rencontrons en chemin un des trois français. Au sommet de l'île nous discutons et apprécions la vue de 4 025m. Nous grognotons quelques légumes et biscottes salées afin d'apprécier davantage ce bon moment. Je propose de continuer à marcher vers l'autre sommet sur l'autre versant de l'île et à mon grand étonnement William est le premier à se mettre sur le sentier. La vue est grandiose et je donne quelques chocolats pour les récompenser de la belle montée qu'ils ont fait. Nous retournons par un autre sentier et rencontrons une cinquantaine de moutons. Roxanne et William trouve ça très rigolo de se promener entre les moutons. Nous arrêtons à un petit resto pour manger sandwich vers 15h. Notre table extérieur est à flan de montagne nous n'arrivons pas à nous lasser de regarder le lac Titicaca. Retour à l'hostal. De notre chambre nous apercevons un sentier, nous décidons d'y aller. William est encore partant! Étonnant! Tout d'un coup, une chaîne de montagne enneigée nous apparait. Toute la journée il y avait des nuages nous ne les avions pas vu. Le soleil s'apprête à se coucher. la neige passe du blanc au orange et nous croisons des lamas, des ânes et des gens de l'île. Ne pas avoir resté pour la nuit, nous n'aurions pas fait cette randonnée. Nous sommes ravis. Pendant que nous admirons le paysage, les enfants retournent seul à l'hostal et nous attendent fièrement sur la balcon. C'est étonnant de voir comment ils arrivent à s'orienter dans des endroits où nous sommes passés qu'une seul fois. Nous accompagnons nos truites de vin bolivien (pas un grand vin mais pas mauvais) tout en discutant avec d'autres touristes, nous sommes entourés de français. Nous nous rendons à notre chambre la pleine lune nous éclaire. Les enfants s'endorment bien même si nous ne sommes pas dans le West.

14 octobre 2005

Un nouveau pays

Copocabana, Bolivie

Pendant que Hugues charge le West, je vais à la recherche de tuques avec les enfants. Nous avons manqué notre coup à Cusco, ils y en avaient des supers belles. Nous pensions trouver les mêmes à Puno (puisque c'est ici qu'ils les portent) mais peine perdue. Nous achetons deux tuques quand même belles mais pas comme je voulais. Roxanne et William sont très heureux de nos achats. Nous embarquons dans le West près à partir, les enfants sont en t-shirt et ont leur tuques sur la tête, il fait environ 20ºC! À Puno, il y a des douches publiques, nous en profitons, nous serons tous propres pour passer en Bolivie. Arrêt au petit village de Chucuito sur le bord du lac Titicaca pour dîner, il y a bien un resto mais les enfants insitent pour faire un pique-nique. Nous commandons une assiette de fromage frit pour compléter notre dîner, la dame vient nous la porter sur la plaza où nous avons pris place. Un peu génés, nous cachons notre bière. Nous continuons notre chemin, l'asphalte n'est pas très belle nous espérons que ce n'est pas un avant goût de la Bolivie oû parait-il il n'y a que 30% des routes qui sont pavées. Nous arrivons à la frantière vers 15h et s'il n'y avait pas eu de barrière nous serions passés sans arrêter, nous cherchions un point de vue sur le lac Titicaca. Le policier commence par me gronder nous avons passé le "stop", ça commence bien! Nous faisons les formalités pour les passeports. Ensuite, ceux du véhicule, très rapide. Nous devons maintenant aller voir la police. J'appréhende un peu avec l'accueil qu'il m'a fait tout à l'heure. Bon, tout se passe bien malgré le fait qu'il nous demande un "propina", que nous refusons de payer, parce que nous avons franchi la ligne d'arrêt. Nous sommes maintenant sortis du Pérou. Quelques mètres plus loin, les formalités pour la Bolivie. Le douanier est très aimable et procède rapidement. Nous avons droit à 30 jours au pays. Au total, nous avons du mettre quarante minutes pour sortir du Pérou et entrer en Bolivie. Un record! Et, nous avons pris le temps d'aller à la salle de bain et de changer des soles péruviens pour des bolivianos. Nous venons de perdre une heure (changement de fuseau) mais il ne reste que huit kilomètres pour arriver à la belle ville de Copacabana sur le bord du lac Titicaca (pas au Brésil). C'est rare qu'il y a une belle ville près des frontières. Cette frontière n'est pas la plus occupée de la Bolivie. Le lac est magnifique. Nous nous trouvons un stationnement où passer la nuit et allons voir le couché du soleil sur Titicaca. Hugues ne se lasse pas de rpendre des photos er rencontre trois personnes voyageant avec leurs v'ehicules qui arrivent du Brésil. Il nous rejoint sur la rue commerçante, je devais acheter des pains pour le déjeuner de demain mais je n'avais pas de bolivianos...
1er repas Bolivien accompagné d'un bière du pays. Nous nous couchons un peu tard (21h30).

13 octobre 2005

Les îles Uros

Puno, Pérou

Le ciel est d'un bleu superbe. La dame du stationnement est très curieuse et vient frapper à notre porte pour nous dire "buenos dias" et nous devons prétendre avoir froid pour pouvoir refermer poliment et retrouver notre intimité. Nous partons vers le port à pied. Nous espérons aller aux îles Uros, ce n'est pas long que plusieurs personnes nous proposent des bateaux pour les îles Taquile, Amantani et Uros. Nous avons amplement le choix. Des "collectivos" se rendre à Uros, nous optons pour cette formule très économique. Les îles Uros sont des îles flottantes fabriquées à partir de roseaux. Les gens y vivent isolés. La tranquilité qui y règne m'a beaucoup plu, l'ambiance est agréable. Nous avons l'impression de marcher sur un gros "jello". Sur ces îles flottantes nous retrouvons des maisons mais aussi une école, une église et des observatoires. Les gens se déplacent en bateau fait de roseaux. Ces bateaux peuvent transporter facilement toute une famille pendant environ 8 mois avant de pourir. Nous nous sommes ainsi baladés sur trois îles. Les gens vivent beaucoup du tourisme et échangent les poissons pêchés pour des denrées alimentaires avec les gens de Puno. Sur le bateau, il n'y avait que nous de "gringos", nous avons fait la connaissance d'un couple qui venait de Tacna. Rencontre sympathique. Retour au port vers 12h30. Tout à côté du stationnement et du port, il y a un gros autobus vert avec 42 espèces d'oiseaux empaillés que l'on retrouvent au lac Titicaca. Intéressant. Nous avons aussi appris que les savoureuses truites que l'on pêche dans le lac Titicaca viennent du Canada! Après un super bon dîner au centre de Puno, nous passons un peu de temps sur Internet, nous avons beaucoup de photos à graver. Nous allons ensuite prndre un café pour nous réchauffer. Je ne suis pas un grande amatrice de café mais quand il fait froid, ça fait du bien!
Nous avons du mal à se trouver un resto pour souper, nous avons l'impression qu'ils offrent tous le même menu, nous nous retrouvons à un petit resto rempli de péruviens (locaux). Amical et bon. Retour en taxi au stationnement.

12 octobre 2005

Dernière ville au Pérou

Puno, Pérou

La dernière ville que nous visiterons c'est Puno sur le bord du lac Titicaca, nous y serons aujourd'hui. Nous ramassons notre linge propre, allons prendre une douche et achetons des salteñas (chaussons avec de la viande), du fromage et des pains pour le dîner. La route est belle mais une odeur nauséabonde me rappelle le Québec. Je ne savais pas qi'il y avait des mouffettes à 4 200m. Nous nous arrêtons à mi-chemin sur le bord de la route pour manger. Un peu avant Puno, il y a un site archéologique à visiter, je me dis que se serait super, les enfants pourraient se dégourdir les jambes. À la mention de la visite à faire, ils nous parlent tout de suite de leurs sifflets...
La ville n'est pas particulièrement belle mais la vue du lac nous émerveille. Le stationnement n'est pas dans le centre, plutôt près du port à côté d'une école. Pour aller souper, nous prenons un cyclo-taxi. Il a bien du mal à faire la montée vers la plaza. Les enfants adorent la balade. Nous avons beaucoup de difficulté à s'orienter, après un long moment, nous nous apercevons que le cyclo-taxi nous a déposé à un parc (et non à la plaza) à l'autre extrémité de la ville. Nous prenons la rue piétonne. Le froid humide nous transperce le corps, nous cherchons un resto avec du chauffage. Nous revenons au West en taxi (un vrai) pour ne pas avoir trop froid.

11 octobre 2005

Préparatifs pour la Bolivie

Arequipa, Pérou

Dans quelques jours nous changerons de pays. La Bolivie étant moins développé, nous voulons faire l'entretien du West au Pérou. Hugues part avec William à la recherche d'un garage. Il effectue un changement d'huile et vérifie la suspension et la direction. Le West a besoin de quatre nouveaux amortisseurs. Dans les garages, il n'y a aucune pièce, quand c'est nécessaire le propriétaire du véhicule va acheter les pièces et revient au gararge. Le moindre écrou demande un déplacement, pas pratique! Il faut même aller chercher de l'essence pour nettoyer les pièces.
Roxanne et moi partons à la buanderie, l'Internet et l'épicerie. Les gars nous rejoignent vers 17h à la Plaza de Armas. Nous les avons attendu une bonne partie de l'après-midi. Hugues a dépensé tout notre argent avec ses réparations, nous avons besoin d'argent avant le souper. Un détour au guichet automatique nous rempli les poches. Notre dernière table à Arequipa sera garnie de gros hamburgers et "papas fritas" accompagné d'un pichet de bière brune.
Encore un petit détour à la marchande de popcorn.

10 octobre 2005

Le canyon encore mieux que les condors

Arequipa, Pérou

Au matin, le froid nous rassemble tous dans le même lit. Hugues nous prépare du gruau et du café. Un policier vient nous aviser que nous ne pouvons pas camper mais nous permet quand même de terminer notre déjeuner. Nous allons ensuite au stationnement principal du Cruz del Condor. Pas plus chanceux, pas de condor. En fait, nous en avons vu un mais tellement loin qu'on aurait dit un maringouin. Tant pis nous plions bagage et prenons la route pour Arequipa en complétant une boucle par Huambo. A bien y penser, les condors n'étaient qu'un extra, car les paysages sont superbes. Le canyon à lui seul valait le déplacement. La route est déserte, nous avons croisé aucun autre véhicule. Pour le dîner, nous arrêtons à un rare village. Nous achetons pains et fromage du pays. Un dépanneur vend de l'essence, nous négocions deux gallons pour s'assurer d'en avoir suffisamment. Vers 15h, nous sommes encore sur une route de terre, j'en ai marre du bruit, je me mets des bouchons, Ouf! Ca fait du bien. Ce n'est que vers 16h30 que nous rattrapons la Panaméricaine. Encore 1h30 de route avant d'arriver à Arequipa dans notre stationnement. Nous sommes crevés. William nous pique une crise on se sait pas pourquoi et probablement que lui non plus. Nous mangeons une bonne pizza cuite au four, la chaleur que dégage le four est agréable et nous relaxe tous. Retour au West, en faisant un petit arrêt à la vendeuse de popcorn.}
Dodo bien mérité!

09 octobre 2005

Pas de chance

Cruz del Condor

Au réveil nous nous empressons de déjeuner. Nous voulons voir les condors volés dans le canyon. Nous arrivons un peu tard au Cruz del Condor, il est 9h30. Nous avons roulé une heure, nous pensions être plus près. Il y a bel et bien un condor sur un rocher mais aucun dans les airs. Tout d'un coup, le condor s'étire les ailes et décolle. Wow! Majestueux, il nous passe l'itéralement au-dessus de nos têtes. Impressionant de voir voler un si gros oiseau. Nous attendons ensuite impatiemment son retour mais en vain. Plus aucun autre condor en vue. Nous partons insatisfait. Nous nous rendons au village voisin, Cabanaconde. Village paisible, surtout en ce dimanche. Nous flânons dans les rues. L'après-midi est tout aussi relaxante et vers 15h nous retournons au Cruz del Condor. Cette fois pas un condor se manifeste pourtant un couple rencontré sur le sentier nous avait dit en avoir vu au moins trois. Pas de chance. Nous décidons de dormir sur le site pour y être très tôt demain matin, nous voulons en voir.
Souper encore dans le West au grand plaisir des enfants. Il fait très noir et froid. Nous habillons Roxanne et William chaudement pour dormir. Chapeaux et manteaux de polar. Un peu plus froid, nous avions besoin de chauffage...

08 octobre 2005

Canyon de Colca

Achoma, Pérou

L'hymne national russe sort des hauts parleurs de mauvaises qualités. Pourquoi russe me diriez-vous?
Nous avons tous bien dormi, Roxanne et William se réveillent avec un beau grand sourire. Ce matin, pour le weekend de l'Action de Grâce, nous partons visiter le canyon de Colca. Cinq heures de route nous séparent de la ville de Chivay. Après une heure et quart nous quittons la route d'asphalte pour une route en terre très mauvaise. Arrivée à Chivay, nous dînons et allons au bains thermales de la ville. Il y a cinq bains (piscines) mais seulement deux sont accessibles. Un est couvert, l'autre non. L'eau qu'on y retrouve y est presque bouillante, à l'extérieur il environ 15°C, le contraste est parfait. Nous nous y prélassons environ une heure. Ah, quel bonheur! Les enfants sont contents d'avoir sorti leurs maillots. Nous ne pouvions pas avoir mieux planifié, alor que nous sortons une horde de touristes locaux et autres envahissent les bains. C'aurait été beaucoup moins agréable. Nous continuons la route vers l'autre village le long du canyon. Les villages suivants sont de moindre importance donc moins touristique. Nous nous installons à Achoma pour souper dans le West et dormir. C'est un village minuscule, il n'y a même pas de policier.

07 octobre 2005

BBQ malgré tout!

Arequipa, Pérou

Dernier jour de cours d'espagnol pour Hugues. Et, poursuite des leçons pour Roxanne. Vers midi nous allons manger des ampañadas au fromage, nous ne voulons pas trop manger, nous sommes invités à un BBQ par Julio vers 14h. Hugues nous rejoint un peu plus tard, vers 13h. Il a la tête pleine, son prof tenait à finir toutes les leçons. Il n'a pas beaucoup conversé mais il a toutes les éléments pour mettre en pratique ce qu'il a appris. Il est très enthousiasme.
Nous arrivons chez Julio, il n'est pas là. Nous patientons un peu, peut-être que l'autobus en provenance de Lima a du retard. Nous lui laissons un message, nous repasserons plus tard. Vers 15h, nous faisons un arrêt chez Julio et son garçon nous fait savoir que Julio avait une urgence à Espinard, mille excuses et invitation quand même à prendre un café en soirée. Les enfants sont très déçus, tout le monde se réjouissaient de ne pas manger au resto. Nous tournons en rond un peu, question de planifier l'après-midi. Nous décidons de se faire malgré tout un BBQ. Près de la Plaza de Armas, il y a un super marché très complet, nous y faisons tous nos achats et allons nous installer à la Plaza de Cayma. Il est tout près de 18h, le soleil se prépare à se coucher et nous sortons notre BBQ au gaz sur le bord du trottoir près de la Plaza. Je prépare une énorme salade pendant que Hugues fait cuire les steaks et sirotons ensemble une bonne bouteille de vin d'Argentine. Les enfants à l'épicerie m'ont demandé d'acheter beaucoup de légumes! Nous ne sommes pas dérangé par personne, toute la famille est contente, nous avons mangé dans le West du BBQ.

06 octobre 2005

Visite du Monasterio de Santa Catalina

Arequipa, Pérou

Quatrième jour de cours pour Hugues. Quatrième jour d'école pour Roxanne. La dame du stationnement les invite à écouter la panthère rose en dessins animés. Je prends ce temps de répit pour écrire. J'avais donné rendez-vous à Hugues à La plaza de armas, nous nous y rendons après avoir passé 1 heure sur internet. Les enfants s'amusent à des jeux pendant que je mets le blogue à jour. J'ai apporté tout le nécessaire pour la douche après le dîner nous irons à l'hostal prendre une bonne douche chaude. Au stationnement, j'ai bien essayé de prendre ma douche (eau froide seulement) mais je me suis gelé le cerveau en me lavant les cheveux.
Ensuite, visite du Monasterio de Santa Catalina. Ce monastère fut construit en 1580. Il n'acceptait que les jeunes filles issues des familles Espagnoles fortunées. Le monastère fut fermé au public jusqu'en 1970, il s'enveloppa donc pendant tout ses années de mystère. C'est presque une ville dans une ville, il y a des ruelles étroites et sinueuses avec des petites plazas et des superbes fleurs. Le couvent a été construit et rénové avec beaucoup de goût, les batiments couleurs pastels contrastent harmonieusement avec les fleurs. Nous avons de superbes photos. Aujourd'hui, ils restent 28 religieuses qui continuent de vivre reculées du monde actuel. Il y règne une ambiance très spéciale.
Hugues est découragé, l'après-midi a passé (il est 17h) et il n'a pas fait ses devoirs. Je lui donne 1h et moi je vais à l'Internet avec les enfants. Nous nous retrouvons vers 18h avec un arrêt au West pour s'habiller plus chaudement. Ce soir, repas touristique. Nous goûterons aux mets traditionnels d'Arequipa. Rocoto relleno, piments fortements épicés farcis de viande accompagné de l'ocopa, pommes de terre nappées d'une sauce relevée et de fromage frit et autres, arrosé de vin péruvien. Hmmmm!
De retour au stationnement, nous achetons du popcorn pour faire plaisir au enfants. Quand tout le monde dort, Hugues s'affaire à réviser son espagnol.

05 octobre 2005

Un mois à dormir dans le West

Troisième jour de cours d'espagnol pour Hugues et également troisième jour d'école pour Roxanne. Nous nous régalons de savoureuses fraises à la collation du matin. Les gens qui s'occupent des stationnements ont presque toujours leur maison dans cet espace. Alors la dame de notre stationnement invite les enfants à écouter la télévision chez elle. Les enfants acceptent mais reviennent en courant au bout de 10 minutes, ils ont peur, il y a des méchants dans les dessins animés. Nous allons tous les trois à l'Internet. Nous revenons au west vers 12h45, Hugues est déjà là. Il est en panique, il a des devoirs à faire. Il devra attendre un peu car moi j'ai envie de visiter un peu Arequipa dont le Museo Sanctuarios Andinos. Le musée présente une jeune fille Inca, Juanita, de 12 ans qui a été sacrifié au sommet de la montagne Ambato et dont ils ont retrouvé le corps gelé. Grâce aux température glaciales, son corps, enveloppé de couvertures finement tissées était resté presque intact depuis plus de 500 ans. Les incas, qui vénéraient les montagnes comme des dieux, offraient des sacrifices humains pour se prémunir des éruptions volcaniques, des avalanches et des catastrophes climatiques. Ils ont retrouvés ainsi beaucoup d'enfants sur le sommet des montagnes mais Juanita est spéciale car c'est la mieux conservée. Elle a tout ses organes internes, ses cheveux et sa peau n'est pas asséchée par l'air. Au musée, elle est conservée dans un espèce de congélateur vitré afin que l'on puisse l'admirer. Si l'on se fit à la façcon dont elle était vêtue et aux offrandes disposés autour d'elle, elle viendrait d'une famille très importante, une famille princière.
Visite super intéressante, les enfants ont aimé la guide qui parlait français. Je donne ensuite un peu de temps à Hugues pour faire ses devoirs. Nous soupons de sandwiches pour faire changement. Quand tout le monde dort, Hugues révise ses notes.
Voilà déjà un mois que remonte notre dernière nuit à l'hôtel. Génial!

04 octobre 2005

Encore chez Julio...

Arequipa, Pérou

Deuxième journée de cours pour Hugues. Tout le monde est réveillés à 6h30. William est en super forme. L'avant-midi se passe quand même bien. Jeux sur la plaza de Cayma et école à Roxanne. William nous regarde, je l'implique aussi. Retour de Hugues vers 13h à la plaza de Cayma, nous allons manger à un restaurant recommendé par son prof. Ensuite, nous croisons un hostal, nous allons demander si nous pouvons prendre une douche. À la réponse positive, nous nous empressons d'aller chercher notre attirail et savourons la bonne douche chaude. L'après-midi est plus plate nous cherchons des pièces pour le West mais nous ne trouvons pas. Nous apportons des empañadas chez Julio, nous buvons une bière pas ouverte de la soirée d'hier et allons le reconduire à la station d'autobus avec son fils Michael. En embarquant dans le West il nous demande s'il peut accrocher un chapelet au miroir en avant. Les gens ici sont très croyants. Ils s'en vont à Lima et reviendront vendredi. Il nous a invité pour un BBQ.
Hugues étudie un peu. Dodo très tôt.

03 octobre 2005

Autour d'une bière...

Arequipa, Pérou

Premier cours d'espagnol pour Hugues. L'horaire est de 8h à 12h, nous avions mis le cadran pour être certain de ne pas passer tout droit. Nous n'avons pas très bien dormi William faisait de la fièvre et ne voulait plus prendre de médicaments. Une fois Hugues parti à son cours, nous avons tous redormi jusqu'à 9h. William n'a encore rien mangé au déjeuner mais il prend ses médicaments. Roxanne m'a demandé de lui faire l'école, j'ai sorti un cahier d'exercice et nous nous sommes amusées. Pendant ce temps, William était dans la valise du West, il a dormi une bonne partie de l'avant-midi. Hugues revient vers 12h30 la tête bien remplie. Nous allons manger un almuerzo pas très loin. William n'a toujours pas d'appétit. Il est resté couché sur la chaise la tête sur ma cuisse. Nous discutons du programme de l'après-midi, nous sommes tous d'accord pour faire la sieste. Au réveil, il est déjà l'heure d'aller chez notre ami Julio à Cayma de l'autre côté de la rivière Chili près d'Arequipa (5 minutes). Il nous accueille avec de grandes accolades manifestement heureux de norte visite. Il nous présente à son fils, Michael 20 ans. Il nous fait visiter sa maison et nous installons William sur le divan avec sa doudou. Nous mangeons du pain et du fromage nous complétons avec des tomates et buvons du café, il a acheté du jus pour les enfants. Nous avons beaucoup de plaisir à discuter. Julio décide d'aller acheté de la bière, il revient avec trois grosses Arequipeña. Ça prend pas de temps que les trois bouteilles se vident à force de ¡Salud!, Santé! et Chinchin! Nous couchons Roxanne sur l'autre divan et Julio retourne avec les vides pour revenir avec trois autres pleines. Julio se met à raconter des blagues (en espagnol, bien sur!), on rit beaucoup, la soirée se prolonge...Nous rammasons nos enfants endormis. William se réveille, il ne fait plus de fièvre, il est en pleine forme et a faim. Je prends le volant pour 300m, nous nous stationnerons autour de la plaza de Cayma pas question de retourner à Arequipa ce soir.

02 octobre 2005

Belle rencontre

Arequipa, Pérou

Après avoir préparé le West, nous décidons d'aller déjeuner avec Julio. Nous pouvons voir sur son visage tout le plaisir que nous lui apportons en ayant accepté son invitation. Il nous sert, accompagné de ses deux filles, du chocolat chaud, des petits pains avec un excellent fromage. Nous avons passé vraiment un bon moment avec lui et comme par hasard lui aussi s'en va à Arequipa, son autobus est à 11h. Il nous invite donc à prendre un café chez lui à Arequipa. Nous quittons Espinard vers 10h. La route est de meilleur qualité et nous pouvons nous permettre de rouler plus rapidement. Et, au bout de trois heures nous arrivons enfin à la route d'asphalte. Nous avons grignoté en route mais une fois à Arequipa nous allons manger des empañadas au fromage. Nous avions une adresse de stationnement qui accepte les camping-car, des gens rencontrés à Paracas nous l'avait donné, ça nous économise du temps. En arrivant chez Julio, il y avait une petite note à notre attention nous demandant de revenir vers 20h mais à cette heure les enfants doivent se coucher. Nous lui répondons que nous reviendrons demain.
Hugues commence ses cours d'espagnol demain matin, nous sommes allés voir où ça se situe et si nous pourrions pas dormir dans ce coin là. Il n'y a pas grand chose autour, je serai mieux au stationnement avec les enfants, nous sommes plus central.
Souper au resto. William n'a rien mangé. Tout au long du repas il était de plus en plus chaud. Nous avons dû nous battre avec lui pour qu'il avale des médicaments. Retour au stationnement.

01 octobre 2005

Quelle belle journée!

Espinard, Pérou

Ce matin, nous ne réussissons toujours pas à faire démarrer le West. Je donne un coup de main à Hugues, regarde ici, change ça etc. Il est 11h et toujours rien. Il ya beaucoup de gens autour , personne parle, tous regarde silencieusement. Hugues s'informe pour un garagiste VW, il semblerait qu'il y en a un. Il part en taxi le chercher. Il revient au bout d'un long moment avec un autre mécano, nous sommes samedi et l'autre garage était fermé. Au bout d'une heure et demi, vroum, vroum! J'ai préparé quelques biscottes avec des tomates et un avocat que nous avions pour ne pas mourir de faim. Les enfants ont faim depuis qu'ils ont vu les multiples vendeurs de crème glacée sur la plaza.
Le garagiste nous demande 150 soles (l'équivalent de 55$), nous négocions et il accepte 45 soles (15$) beaucoup plus raisonnable par rapport au salaire d'ici. Nous avions besoin de toute la journé pour espérer nous rendre à Arequipa, nous devrons dormir à mi-chemin. Nous achetons une crème glacée tant désirée aux enfants, faisons le plein d'essence et partons. Il est 14h. En peu de temps, nous nous retrouvons sur un chemin de terre très endommagé. J'avais deux chemins pour aller à Arequipa mais nous nous n'étions pas renseignés sur le meilleur à prendre trop préoccupés par les problèmes mécaniques. Nous arrêtons une autobus qui vient dans le sens inverse pour s'assurer que nous sommes sur la bonne route.
Quatre heures et demi de "tape cul" comme on dirait par chez-nous! Nous arrivons à Espinard alors que le soleil se couche. Les gens du marché ramassent leurs choses, Hugues s'empresse d'aller acheter des fruits. En passant à côté du West, il s'aperçoit que nous avons une crevaison à l'arrière, on entend le pneu sifflé! Heureusement, nous ne sommes qu'à 200m d'un garagiste. Un clou est entré dans notre pneu arrière droit. Il est 17h15 au moment où nous demandons de réparer la crevaison et il est 19h20 quand nous sommes prêts à repartir. Il lui a fallu trois essais pour réussir à boucher le trou, incroyable! Le vent s'est levé, il pleut et il fait froid. Nous ne savons pas encore où nous allons dormir et nous n'avons pas mangé. Nous nous rendons à la plaza de armas mais contrairement à l'habitude il n'y a rien autour. Je me renseigne à un homme, il m'indique un restaurant qui s'avère fermé. Je retourne le voir et il me dis qu'il n'y a pas vraiment d'endroit recommandable. Bref, nous nous retrouvons à manger du poulet à la braise. Nous dormirons autour de la plaza, l'homme à qui j'ai demandé des infos vient nous voir, se présente, discute un peu avec nous et nous invite à visiter sa maison. Hugues et les enfants y vont pendant que moi je prépare le West pour dormir. Les enfants reviennent tout excités, Julio nous a invité pour le déjeuner. D'après Hugues, nous pouvons lui faire confiance. Nous irons peut-être? La journée a tellement été pourri que je ne sais plus si nous devrions y aller...