Une famille de Québécois part 1 an pour découvrir l'Amérique centrale et l'Amérique du sud en Westfalia.

23 octobre 2005

Tout blanc mais ce n’est pas de la neige

Isla de los Pescadores/Salar de Uyuni, Bolivie

La tranquillité de l’endroit nous fait dormir jusqu’à 8h. Un soleil radieux et un ciel bleu mauve nous attendent dehors. Heureusement nous avons toujours une réserve de pains, confiture et beurre d’arachide (oui, nous en trouvons ici). Au loin, il y a deux camions d’arrêtés, ils ont un problème mécanique. Je demande à Hugues d’arrêter pour vérifier que tout est ok. À la grande surprise de tous se sont deux québécois avec leurs guides. Au beau milieu de la route nous voilà en grande discussion. Ils ont fait une crevaison, nous repartons chacun de notre côté.
Une fois arrivée au village de Salinas je m’adresse à la seule personne sur la place. Pas très accueillant, nous avons besoin d’essence et de pains, les réponses qu’il me donne ressemble à « plus tard », « y’en a pas », « vers 4-5 heures », « non ». Je sors de son bureau plutôt débinée! Il y a trois personnes un peu plus loin. Nous leur posons les mêmes questions et heureusement ils nous indiquent l’endroit où il y a de l’essence et par la même occasion un petit dépanneur. Dans la maison se trouve de gros bidons contenant de l’essence qu’il mesure et verse à l’aide d’un gros arrosoir de 20litres. Tout à côté, les pains, œufs, jus et bonbons. Les gens sont aimables, on doit être mal tombé à la plaza. Nous avons aussi besoin d’un guide pour aller sur le Salar. Je pense que c’est la plus grande mer de sel au monde. Nous faisons le tour du village, pas de guide. Le samedi et dimanche, personne au village. Juste avant le Salar, il existe un autre village, peut-être y trouverons nous un guide? Nous avons du mal à trouver le village de Jirira. Au village, la propriétaire de l’hostal ne nous aide pas beaucoup. Nous nous stationnons à l’entrée du Salar en se disant que quelqu’un va passer. Un homme apparaît dans la cour d’une maison, Hugues va le voir. Il veut bien nous aider mais comme nous ne revenons pas à Jirira, il ne peut pas venir avec nous. Par contre, il descend avec un sur la Salar et lui indique une route et un triangle comme point de repère. Nous partons sans guide, sans boussole ni GPS avec au loin un triangle! J’ai l’idée de prendre des photos du paysage au cas où nous ne trouverions pas l’Isla de los Pescadores et que nous serions obligés de revenir sur nos pas. Nous avons environ 50km à faire sur la mer de sel. Tout est blanc autour de nous. Wow! Spécial! Nous arrivons à l’Isla fier de nous, nous avons réussi. Nous passerons la nuit ici. Excités, nous sortons les chaises et les jouets de plages. Les enfants s’amusent dans le sel avec pelles et chaudières. Hugues part au sommet de l’île afin d’immortaliser le coucher du soleil sur le Salar. Mémorable! Retour tardif, préparation du souper à la noirceur et au grand vent. Ce soir nous devons sortir la chaufferette au gaz pour nous réchauffer.
Serait se un avant goût de la Patagonie?