Une famille de Québécois part 1 an pour découvrir l'Amérique centrale et l'Amérique du sud en Westfalia.

25 octobre 2005

Entrée remarquable à Potosi

Potosi, Bolivie

Ce matin, nous avions prévu partir tôt mais le chauffeur du camion stationné derrière nous a oublié ses clefs à l’intérieur de son véhicule. Hugues lui prête un bout de fil électrique. Il arrive à pêcher ses clefs et démarre enfin son camion. J’avais aussi prévu que les enfants mangent leurs déjeuners en route mais ils l’ont déjà tout avalés. Nous avons roulé toute la journée sur une route de terre ou comme diraient Roxanne et William sur une route en bosse. Nous avions 200km parcourir, j’ai conduit les 100e. Notre arrivée à Potosi fut des plus remarquable, sur la route la plus passante de la ville (autour de la plaza), le West s’est arrêté sans prévenir et nous avons ainsi bloqué toute la circulation. Autobus, taxis, minibus ont dû reculer un à un. Déjà qu’ils ont le klaxon facile!!! Tout le matériel du coffre s’est retrouvé sur le trottoir pour avoir accès au moteur. Une fois celui-ci dépoussiéré, ça ne fonctionnait pas plus. Ce n’est que le relais électrique de la pompe à essence qui est déconnecté et qui surchauffe. Nous avons beaucoup de mal à se trouver un endroit pour dormir. Il n’y a rien de plat. À chaque fois que le relais devient chaud le West arrête. Nous avons bloqué ainsi quelques rues. Nous sommes à 4025m, la ville la plus haute au monde. Nous avions bien une adresse pour dormir mais personne ne répond. Nous décidons de souper et nous y retournerons plus tard. Nous sommes tombés sur un super bon restaurant, filet mignon, steak d’alpaca pour à peine 10$, c’est délicieux!
Nous retournons à l’adresse, personne. Les gens nous indiquent d’autres stationnements mais pas de chance, on ne peut pas dormir dans le West, le stationnement est plein, il est trop pentu etc. À un endroit, une jeune femme nous dit ne pas savoir si l’on peut dormir dans le West mais que sa mère reviendra dans 20 minutes et que c’est elle qui décidera. Nous avons épuisé toutes nos possibilités alors nous décidons d’attendre le retour de la maman. Les minutes passent et la maman tarde. Il est 21h30. Les enfants se sont endormis dans leurs bancs d’auto, non sans difficulté. Finalement, il n’y a jamais eu de maman, la jeune femme nous a dit ça pour que nous partions. Nous tentons par supplication et par un supplément monétaire de la faire changer d’idée mais rien ne va. Innocente! Il est 22h et nous n’avons pas d’endroit où dormir. Nous nous rabattons sur la plaza, Hugues demande l’autorisation au poste de police de l’autre côté de la plaza. Ça va. D’ailleurs il y a un autre camion plaqué de la France qui a l’air de dormir là. Préparation du West pour la nuit, les enfants épuisés ne se réveillent presque pas. Dodo. La Cathédrale toute à côté sonne les quarts, les demis et les heures. J’essaie de les ignorer. Quand enfin je m’endors, un mendiant vient cogner sur le West. Réveil en sursaut pour moi et Hugues, les enfants continuent heureusement leurs rêves.
Et, encore les cloches qui sonnent…