Une famille de Québécois part 1 an pour découvrir l'Amérique centrale et l'Amérique du sud en Westfalia.

21 mars 2006

Six heures de route pour cent kilomètres

Presidente Figueiredo, Brésil

Au réveil, les enfants ont remarqué que nous n’étions pas à la même place, ils se posent bien des questions. De retour à Manaus, nous cherchons une banque. Au Brésil nous trouvons des HSBC, ils ont toujours le système PLUS, notre carte de guichet fonctionne à tous les coups. Nous ne pouvons pas en dire autant des Banco do Brasil, le système informatique fait souvent défaut et le guichet qui fonctionne avec le système PLUS n’est pas identifié alors je suis obligée de tous les essayer. Une fois les poches bien remplies, nous nous rendons au port, nous voulons voir la rencontre des eaux. À environ 8km de Manaus le Rio Negro et le Rio Solimões se rencontrent mais ne mélange pas, sur plusieurs kilomètres chacun coulent en ignorant l’autre. C’est la différence de densité, de vitesse et de température qui produit ce phénomène. L’un est noir et l’autre est café au lait. La plupart des gens prennent un tour dans une agence qui incluent le dîner sur un restaurant flottant et d’autres activités que nous n’avions pas envie de faire. Nous avons alors négocié serré pour qu’un bateau nous amène, nous étions les seuls passagers à bord. Nous avons dîné à notre retour au port et nous sommes partis en West sur la route vers le Venezuela. Du moins c’est ce que nous pensions…
Ce n’est qu’au bout de 180km, arrivé à Itacoatiara que nous nous sommes aperçus que nous avions loupé l’embranchement. Difficile de se rendre compte avant cela car jamais il n’y a eu de numéro de route ou de direction. Nous avons mis de l’essence, seulement 50 reais parce que le prix est de 2,99 le litre et nous sommes repartis dans le sens inverse. Nous avions mille et une interrogations sur le comment et le pourquoi nous avons abouti dans ce bled perdu pourtant nous avions demandé notre chemin. C’est la première fois que cela nous arrive depuis notre départ le 1er juin 2005. À bord du Santerem, nous avions fait une escale dans ce village et j’avais dit à Hugues que se serait moins long de descendre ici et de prendre l’autobus car en bateau le trajet dure douze heures. Nous ne savions pas, à ce moment là, si la route était asphaltée, maintenant nous pouvons le confirmer, elle l’est! Bref, en repassant sur la route nous étions très attentif et nous avons repassé tout droit. Finalement, nous l’avons raté parce que l’embranchement de la route n’est tout simplement pas indiqué. Nous avons roulé dans la bonne direction environ 100km, jusqu'à 19h.