Une famille de Québécois part 1 an pour découvrir l'Amérique centrale et l'Amérique du sud en Westfalia.

16 mars 2006

3e nuit à bord du Santarem

Je crois que tout le monde était réveillé mais relaxait dans son lit quand à 7h45 la femme de ménage a cogné à la porte pour nous aviser que le déjeuner était servi. Nous sommes les derniers arrivés, nous devons nous empresser de nous servir car les gourmands ou les affamés s’entassent rapidement pour en reprendre, s’ils le pouvaient ils nous passerait par dessus!
Sur le bateau, tout comme à la ville, nous retrouvons toutes les couches de la société mais grandeur miniature. Le premier jour tout le monde est un peu coincé mais après le vrai visage des gens ressort. Il y a le rigolo, le charmeur qui du coin de l’œil vous fait rougir, l’opportuniste, l’intello toujours un livre à la main, la petite famille, les joueurs de cartes et de dominos, l’alcoolo la bière à la main, le paresseux, le généreux toujours prêt à offrir et bien sur l’emmerdeur. On n’y échappe jamais, il y en a toujours un! Plus de 80% des voyageurs sont brésiliens, les autres dont je fais parti viennent d’un peu partout dans le monde.
Nous croisons notre premier village Almeirin, un peu avant le dîner, nous nous empressons d’aller voir sur la carte le chemin parcouru. Maintenant, nous sommes convaincus que la croisière durera cinq jours, si ce n’est pas plus! Almeirin ressemble à bien d’autre village avec l’électricité, des voitures ou motos, son église et son port. Nous ne sommes pas arrêté longtemps, le temps de débarquer quelques passagers, d’en faire monter d’autres, certains se sont risqués à acheter du fromage et nous repartons.
Le paysage a changé. Les maisons sont sur pilotis en plein milieu du fleuve, une petite passerelle les relie à la toilette. Les minuscules bouts de terre sont occupés par des animaux de la ferme quand les pâturages ne sont pas carrément inondés. Les cocotiers sont presque disparus pour laisser la place à des feuillus. Les gens du Santarem n’ont plus de sac à lancer, les villageois ne sont pas venus s’accrocher au bateau. C’est plutôt tranquille!