Une famille de Québécois part 1 an pour découvrir l'Amérique centrale et l'Amérique du sud en Westfalia.

15 mars 2006

Deuxième nuit à bord du Santarem

Nous avons bien dormi, c’est encourageant. Un coup d’œil au hublot et la jungle est tout près, le canal dans lequel nous naviguons est très étroit et les deux rives nous révèlent ses beautés.
Premier matin à bord, nous apprenons que le déjeuner est à 8h et est servi dans un endroit que nous n’avions pas vu hier. Il est composé d’œufs, de pains, de fruits, du jus et du café. C’est bon mais les derniers arrivés resteront un peu sur leur faim.
Sur les rives, il y a quelques cabanes sur pilotis, les habitants sont en pirogue construites à même un tronc d’arbre et attendent froidement et passivement les sacs remplis de vêtements jetés par les passagers du Santarem. Quelques uns plus audacieux viennent s’agripper au bateau tel un comboy avec son lasso, il s’y attache. Surtout des femmes avec des gamins souvent nus, des jeunes filles et des garçons mais pas d’homme. Drôle de vie quand même que d’attendre ainsi les cadeaux venus d’un autre monde, d’une autre réalité. La végétation est dense, luxuriante, toute la gamme des verts est présente. La lumière est superbe, toujours un peu jaune comme au couché du soleil. J’imagine qu’au bout de 5 jours on s’en lasse mais ce matin c’est magnifique! L’avant-midi passe ainsi à regarder le paysage défilé. Chaque membre de la famille s’est trouvé une activité et un espace pour s’occuper. Les hommes,je les ai vu cette après-midi, ils viennent vendre des cœurs de palmiers, des crevettes et des fruits exotiques qu’on ne trouve qu’ici en Amazonie. Ils sont accompagnés de leurs fils, qui eux grimpent aux étages supérieurs du bateau comme de savants petits singes.